Accès à la propriété : la plus forte baisse en six ans au pays

Par La rédaction | 31 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’accès à la propriété connaît sa plus forte baisse en six ans au Canada. Les responsables : les marchés de Vancouver et de Toronto. Pendant ce temps, le Québec ne s’en tire pas trop mal, selon les services économiques RBC.

À Vancouver, les prix de l’immobilier ont grimpé de 30 % au cours de la dernière année, dont un gain de 9,1 % au cours du deuxième trimestre de 2016. L’accessibilité est la pire des 26 dernières années dans la région. Cette situation engendre « de réelles préoccupations envers une surchauffe des marchés », selon l’institution financière.

« Les reventes de logements étaient déjà en baisse avant que le gouvernement de la Colombie-Britannique impose une taxe de 15 % aux ressortissants étrangers qui achètent une propriété dans le Grand Vancouver », note-t-elle toutefois dans son rapport sur les tendances immobilières et l’accessibilité à la propriété.

À Toronto, l’accessibilité a également diminué, atteignant son plus bas niveau depuis 1990. Cette situation est principalement attribuable aux coûts des maisons individuelles. Cependant, comme à Vancouver, des signes d’essoufflement sont apparus dans la revente.

« Nous croyons que la flambée de la valeur des propriétés dans ces marchés pourrait ralentir d’ici la fin de l’année », indique dans un communiqué Craig Wright, économiste en chef chez RBC.

STABILITÉ AU QUÉBEC

Tant dans la grande région de Montréal que dans celle de Québec, acquérir une demeure n’est pas aussi difficile.

« Le coût de l’accession à la propriété en part du revenu des ménages n’a guère évolué au cours des deux dernières années. Cette stabilité s’explique à la fois par la hausse modérée des prix et les gains modestes, mais constants du revenu des ménages », précise le rapport.

Après avoir gagné en dynamisme depuis le printemps 2015, le marché montréalais s’est un peu essoufflé ce printemps. Un léger resserrement entre l’offre et la demande a toutefois été constaté en raison d’un déclin du nombre de logements à vendre. Après avoir composé avec un nombre très élevé de condominiums en vente à la suite d’une vague de construction, le marché devrait connaître une diminution de l’offre.

Du côté de Québec, l’offre demeure abondante, tandis que la croissance des ventes est lente et la progression des prix négligeable. Si l’accessibilité est un peu moins bonne que la moyenne à long terme, le nombre important de logements à vendre, en particulier les copropriétés, est un problème plus important pour le marché, conclut le rapport.

SCHL : prêts assurés en hausse

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a assuré les prêts hypothécaires de 134 891 logements au pays au cours du deuxième trimestre de 2016. Il s’agit d’une hausse de 11,2 % par rapport à la même période l’an passé.

Le nombre de prêts en souffrance a, pour sa part, baissé de 0,34 % à 0,32 % pour atteindre un nombre total de 8386 au 30 juin 2016.

Au total, les contrats d’assurance prêt hypothécaire en vigueur à la SCHL s’établissaient à 523 G$ à cette date, en baisse de 3 G$ par rapport au 31 décembre 2015.

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