Assis sur une fortune

Par La rédaction | 26 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Gold Coins and Ingots

Un employé de la Monnaie royale canadienne aurait subtilisé pour près de 180 000 $ en pépites d’or en les dissimulant dans son rectum, rapporte l’Ottawa Citizen.

Le juge Peter Doody a fini d’entendre la cause de la société d’État, qui accuse son ancien employé Leston Lawrence de vol, recel, possession de biens volés et bris de confiance. La décision dans cette affaire rocambolesque doit être rendue le 9 novembre.

Ce n’est pas la Monnaie royale canadienne qui a découvert la série de larcins, mais une employée de la banque où Leston Lawrence a changé plusieurs chèques de la compagnie Gold Buyers, qui lui achetait ses pépites. Sans elle, les vols présumés n’auraient peut-être jamais été découverts.

L’avocat de la défense a d’ailleurs invoqué le fait qu’à ce jour, la société d’État n’arrivait même pas à démontrer qu’elle s’était vraiment fait dérober de l’or. C’est d’autant plus difficile que les pépites qui auraient été subtilisées ne portent aucun marquage prouvant leur provenance. La Monnaie Royale a tout de même pu démontrer que la taille des pépites correspondait très précisément à celle des cuillères utilisées pour saisir l’or fondu durant le processus de production.

UN TRAVAILLEUR DE LA RAFFINERIE

Un détail important, car Leston Lawrence travaillait comme opérateur dans la raffinerie de la Monnaie royale. Il devait justement prendre de l’or dans des tonneaux et tester leur pureté. Entre novembre 2014 et mars 2015, il aurait dérobé environ 18 pépites, évaluées à une valeur d’au moins 179 015 $. Chaque pépite pesait plus ou moins 210 grammes et rapportait environ 6 800 $, un montant qu’il aurait déposé par la suite à une succursale de la Banque Royale.

Lorsqu’elle a réalisé que ce client travaillait à la Monnaie royale, une employée de la RBC s’est inquiétée du grand nombre de chèques déposés provenant d’un acheteur d’or et des demandes pour envoyer l’argent à l’extérieur du pays. Elle a sonné l’alerte, et la GRC a par la suite repris l’enquête avant d’arrêter M. Lawrence.

UNE SÉCURITÉ DÉFAILLANTE

L’ex-employé aurait passé les contrôles de sécurité en cachant les pépites dans son rectum. Un contenant de vaseline a même été découvert dans son casier. Aux dires de la Monnaie royale, il faisait régulièrement sonner le détecteur de métal, ce qui obligeait les gardiens à l’inspecter avec le détecteur de métal manuel, mais son stratagème lui permettait de de ne pas être détecté lors de cette inspection. Un employé de la sécurité a poussé le dévouement jusqu’à essayer lui-même cette méthode pour démontrer à la cour qu’elle fonctionnait…

La Monnaie royale a depuis augmenté ses mesures de sécurité, ajoutant des caméras haute définition dans toutes ses installations, améliorant sa capacité de suivre, peser et réconcilier le métal précieux et utilisant de nouveaux outils technologiques d’analyse.

La rédaction vous recommande :

La rédaction