Autonomes, ces Y

3 avril 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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University students drinking coffee and using laptop

Les jeunes de la génération Y n’ont plus besoin de l’aide de leurs parents pour produire leurs déclarations de revenus, selon un sondage de H&R Block Canada.

La majorité (63 %) des jeunes Canadiens âgés de 18 à 24 ans s’acquittent en effet de leurs obligations fiscales sans demander l’aide de leurs parents, rapporte le Financial Post.

« Nous avons constaté que ces Y se sentent à l’aise de faire leurs impôts par eux-mêmes. Grâce aux outils en ligne, ils ont accès à davantage d’information et deviennent de plus confiants », indique Lisa Gittens, une spécialiste des impôts affiliée à H&R Block Canada.

Puisque les jeunes contribuables sont à l’aise avec les technologies, ils n’ont aucun mal à trouver les réponses à leurs questions, notamment sur les forums de discussion en ligne, ajoute-t-elle.

PEUR DE FAIRE DES ERREURS

Parmi les Y qui délèguent encore la production de leurs déclarations de revenus à leurs parents, la raison la plus souvent évoquée est la peur de faire une erreur (21 %). Une proportion plus faible de répondants avouent tout bonnement qu’il s’agit d’une option « facile » (14 %), tandis que 13 % indiquent qu’il s’agit d’une façon d’économiser sur les services d’un professionnel.

En général, les déclarations de revenus des jeunes de 18 à 24 ans sont relativement simples à compléter et impliquent seulement un feuillet T4 et peut-être un crédit d’impôt pour scolarité.

Mais lorsqu’ils possèdent une petite entreprise, ce qui est de plus en plus fréquent, les y devraient peut-être envisager de demander les conseils d’un professionnel, soutient Lisa Gittens.

LES BÉNÉFICES DE FAIRE AFFAIRE AVEC UN PROFESSIONNEL

Comptable professionnel agréé basé à Toronto, J.D. Greenberg se réjouit lui aussi que de nombreux jeunes contribuables fassent seuls leurs déclarations de revenus, mais émet tout de même une mise en garde.

« Un jeune client m’a déjà confié qu’il s’attendait à un remboursement de 2000 $, mais que le chèque qu’il avait reçu n’était que de 300 $. Le problème, c’est qu’il avait déjà dépensé l’argent », raconte-t-il au Financial Post.

Le client en question avait cotisé au-delà de la limite permise dans son REER. Heureusement pour lui, Ottawa permet des cotisations excédentaires de 2000 $ à vie dans un REER avant que des pénalités soient appliquées.

Faire vérifier une déclaration de revenus par un professionnel permet aussi de ne pas passer à côté de certaines occasions de sauver de l’argent, ajoute M. Greenberg.