C’est quand on est jeune qu’il faut commencer à investir

Par La rédaction | 12 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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University students drinking coffee and using laptop

Si certains de vos clients, ou peut-être leurs enfants, sont encore aux études, il est fort probable qu’investir vient assez bas dans leur liste de priorités. Pourtant, il y a beaucoup à gagner à commencer tôt, rappelle Joel Schlesinger dans le Globe and Mail.

Le manque de moyens demeure le principal obstacle à l’investissement à un jeune âge. Il y a toutefois plusieurs façons d’y arriver.

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Le premier geste à poser est de faire un budget. Difficile d’épargner si l’argent s’envole à gauche et à droite sans que l’on en suive bien la trace. Épargner, surtout si on a peu de sous, exige une stratégie. Il faut ensuite un peu de discipline pour transformer des dépenses inutiles en épargne ou en investissement.

LES FINTECHS À LA RESCOUSSE

Les jeunes ont aujourd’hui à leur portée plusieurs outils pour épargner, sur lesquels les autres générations n’ont pas pu compter. La percée des fintechs permet d’automatiser l’épargne de bien des façons. Il est aussi recommandé d’automatiser le plus possible les remboursements de dettes et les paiements de factures. Joel Schlesinger propose de faire prélever environ 15 % de son revenu, d’abord pour constituer un fonds d’urgence, puis pour atteindre des objectifs à moyen et long terme.

Plusieurs applications vont plus loin en suivant les dépenses de ses utilisateurs et en faisant leur budget elles-mêmes, voire en investissant automatiquement l’argent épargné. Par exemple, l’outil canadien Mylo propose d’arrondir les dépenses portées aux cartes de crédit et de débit, pour ensuite investir la différence dans cinq différents portefeuilles de fonds négociés en Bourse. Vous achetez un chandail qui coûte 49,50 $? Mylo arrondit la transaction à 50 $ et investit la différence. Au bout d’un an, certains pourraient être surpris des sommes accumulées ainsi, sans douleur. Mylo offre aussi des trucs pour diminuer ses frais bancaires, taux d’intérêt et autres fardeaux financiers en conseillant les produits les mieux adaptés au profil de l’utilisateur. L’application est gratuite, mais l’entreprise touche une commission de référencement si le client choisit un produit qu’elle lui propose.

COMPRENDRE LA FINANCE

L’autre grand obstacle à l’épargne et surtout à l’investissement demeure la faible littératie financière d’une majorité de jeunes (et moins jeunes) Canadiens. Là, pas de détour possible : il faut faire l’effort de s’informer et d’apprendre. À ce titre, le professionnel du conseil financier peut jouer un rôle important en éduquant ses clients sur ces questions. Ceux-ci pourront par la suite mieux renseigner leurs enfants.

Mais attention à ne pas se laisser paralyser par l’abondance de choix. Selon le blogueur financier de youngandthrifty.ca, Kyle Prevost, beaucoup de jeunes n’investissent pas parce qu’ils n’arrivent pas à choisir la meilleure option, par exemple entre un CELI ou un REER. Pourtant, si l’une des deux options peut s’avérer meilleure, le plus important est vraiment d’en choisir une et de commencer à y investir, quitte à changer de voie plus tard.

LA PATIENCE EST LA MÈRE DE TOUTES LES VERTUS

Ce qui compte, c’est de commencer jeune pour miser sur le meilleur ingrédient en investissement : le temps. Grâce aux intérêts composés, plus on commence tôt, plus on accumule. Avoir un horizon de placement long permet aussi de choisir des investissements un peu plus risqués, mais offrant un meilleur potentiel de rendement, comme les actions.

Les jeunes ont tout intérêt à garder les choses simples au début, confie Mack Rogers, d’ABC Life Literacy Canada, au chroniqueur du Globe and Mail. Il suggère de commencer en investissant quelques dollars par semaine sur les marchés, par exemple via des fonds indiciels assortis de bas frais de gestion. Puis, avec le temps, ils peuvent songer à s’ouvrir un compte de courtage en ligne ou investir avec un conseiller-robot (ou un humain!), par exemple.

Mais surtout, il faut établir des objectifs. C’est à la fois ce qui permet d’établir une stratégie d’investissement et ce qui motive à la respecter. Un conseil qui vaut (vraiment) de l’or pour ceux qui commencent à le suivre à un jeune âge.

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