Cinq pièges de la retraite

Par La rédaction | 23 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Quelques mauvaises surprises peuvent attendre vos clients qui sont à 10 ou 15 ans de la retraite, prévient Morningstar. En voici cinq à surveiller.

On l’oublie souvent, mais depuis la dernière crise financière, vos clients qui sont investis en fonds communs, en fonds négociés en Bourse ou en actions ont connu un marché à la hausse au cours des six ou sept années, et ce, malgré les soubresauts des derniers mois, rappelle Christine Benz, dans sa dernière chronique parue sur Morningstar.ca.

Ce climat favorable constitue une bonne nouvelle pour de nombreux retraités de demain, qui compteront sur leurs épargnes pour assurer une bonne partie de leurs revenus futurs, estime la spécialiste en finances personnelles. Mais il peut aussi contribuer à faire oublier certaines réalités.

Voici cinq conseils pour aider vos clients concernés.

1. Attention au marché baisser

Si, par hasard, un client prend sa retraite au moment où les marchés piquent du nez, il aurait intérêt à dépenser moins pendant ces périodes plus tumultueuses, recommande Christine Benz, surtout si cette situation survient au début de la retraite.

« Si votre portefeuille de 1 M$ devait chuter de 25 % l’année prochaine, vos retraits annuels de 40 000 $ pourraient passer de 4 % à plus de 5 % en une année seulement », illustre-t-elle.

Elle suggère aussi de segmenter le portefeuille de placements de vos clients, de manière à ce que ceux-ci détiennent assez de liquidités et d’obligations pour couvrir leurs frais de subsistance et ne pas avoir à vendre des actions lors de marchés baissiers

2. Estimer les frais médicaux

La proportion de vos clients qui jouiront d’une d’assurance collective susceptible de couvrir une partie de leurs frais médicaux à la retraite est en baisse. Et selon un sondage Léger Marketing réalisé l’an dernier, les deux tiers des Canadiens ne détenaient pas de plan pour y faire face.

Un bon conseil à leur donner consiste à prévoir un poste budgétaire destiné à payer les franchises de médicaments ou les soins à domicile futurs, par exemple. Il peut aussi s’avérer sage de les inviter à se procurer une assurance de soins de longue durée.

3. Les méfaits de l’inflation

Il est primordial que le plan de retraite de vos clients intègre la variable inflation, insiste la chroniqueuse. « Des consignes de dépenses comme la règle des 4 % tiennent compte de l’inflation en présumant que le retraité dépense 4 % du solde de son portefeuille la première année de retraite », écrit-elle.

Autre point capital à ses yeux : s’assurer que le portefeuille de vos clients rapporte davantage que l’inflation afin d’en assurer la pérennité.

4. Ne pas oublier l’impôt…

Des décennies durant, vos clients ont cotisé à un REER à l’abri de l’impôt. Nombre d’entre eux peuvent oublier qu’au moment de retirer ces sommes, ils devront sans doute passer à la caisse et acquitter leur dû à l’Agence de revenu du Canada et à Revenu Québec.

C’est le cas, notamment, de celles et ceux qui n’ont pas eu besoin de toucher à leur REER avant sa conversion en FERR, à l’âge de 71 ans. Ils auront peut-être de mauvaises surprises quand ils devront commencer à décaisser celui-ci, car ils devront payer encore davantage d’impôts.

« La diversification fiscale peut s’avérer commode, signale Christine Benz, car les retraits des CELI et autres actifs imposables peuvent aider les retraités à compenser la charge fiscale liée aux retraits de leur FERR ».

Elle rappelle, par exemple, que vos clients peuvent, s’ils n’en ont pas besoin. réinvestir leurs retraits obligatoires du FERR dans un CELI, dont les rendements deviendront alors non imposables.

5. … et apprendre à les prévoir

La plupart de vos clients ont sans doute été salariés au cours de leur carrière, si bien qu’ils n’ont pas l’habitude d’avoir à gérer le paiement de retenues salariales ou d’impôts prévisionnels comme le font les travailleurs autonomes ou les entrepreneurs.

Toutefois, souligne la chroniqueuse, une fois la retraite arrivée, ce peut être différent. Ainsi, les retraits minimums des FERR ne sont pas assujettis à des retenues d’impôt, mais cela ne signifie pas que les bénéficiaires n’auront pas à en payer. Il peut alors s’avérer judicieux de mettre de côté un pourcentage du retrait à cette fin.

Si le contenu de vos clients concernés est prévisible, suggérez-leur notamment de payer leurs impôts « par versements trimestriels », indique-t-elle, ou encore au moyen d’un forfait annuel.

Votre expertise de conseiller les aidera à déterminer leurs obligations fiscales et à éviter les oublis ou les paiements en trop.

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