Comment se porte l’industrie des fonds communs?

Par La rédaction | 24 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’ambiance n’est pas à la fête ces jours-ci dans l’univers des fonds communs. Que ce soit du côté des investisseurs ou de l’industrie, les nouvelles ne sont pas nécessairement réjouissantes.

Le MÉDAC et l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) ont chacun dévoilé récemment, coup sur coup, des rapports sur les fonds communs de placement.

L’étude du MÉDAC se montre plutôt alarmante pour les investisseurs. On y révèle qu’au cours des cinq dernières années, seulement 34 % des investisseurs ayant acheté des parts de fonds communs de placement ont récolté des rendements supérieurs aux frais qu’ils ont payés aux représentants et gestionnaires des institutions financières. Le taux baisse à 24 % pour les détenteurs de parts de fonds composés de titres à revenus fixes.

UN RENDEMENT DÉFICIENT

Sur cette période, le rendement net moyen des fonds communs de placements canadien (sauf ceux de petites capitalisations) peine à rejoindre celui de leur indice de référence, note le MÉDAC. Les fonds d’actions américaines et internationales se font particulièrement déclasser par leur indice. Sur une période de cinq ans, les fonds d’actions américaines offrent un rendement de 14,49 %, comparativement à un indice S&P 500 de 20,37 %. Les fonds d’actions internationales ne font guère mieux avec un rendement de 8,22 %, comparativement à 11,10 % pour l’indice de référence S&P EPAC LargeMidCap. Sans compter qu’il faut déduire de ce rendement les frais de gestion avoisinant généralement 2,5 %.

Ironiquement, le MÉDAC conclut que les investisseurs contribuent au moins à la solidité du système bancaire canadien en versant des frais de gestion aux intermédiaires de cette industrie, où les banques occupent 50 % de parts de marché.

PLUS D’OBLIGATIONS, MOINS D’ACTIONS

De son côté, l’IFIC dévoilait récemment les statistiques sur les fonds communs de placement pour septembre 2016. Si certaines catégories d’actifs ont bien fait le mois dernier, les ventes nettes ont toutefois perdu du terrain :

  • Les ventes nettes de l’industrie se sont élevées à 1,89 G$ en septembre (contre 2,7 G$ en août), pour un total cumulatif de 21,9 G$ en 2016;
  • Les ventes nettes de fonds à long terme ont atteint 1,92 G$ (contre 2,7 G$ en août), pour un total cumulatif de 24,7 G$ en 2016;
  • Les rachats nets de fonds du marché monétaire ont représenté 25,8 M$ (contre 4,6 M$ en août), pour un total de 846,8 M$ depuis le début de l’année;
  • Il s’est vendu pour 2,28 G$ de parts de fonds équilibrés en septembre, soit un peu moins que les 2,36 G$ du mois d’août. Au total en 2016, la valeur des ventes nettes de parts de fonds équilibrés a atteint 21,1 G$, à peine la moitié des 40,2 G$ recueillis à la même période en 2015;
  • Les ventes de parts de fonds d’obligations ont, elles, légèrement augmenté, passant de 0,9 G$ en août à 1 G$ en septembre. Le total pour 2016 s’élève à 6,85 G$, alors qu’il plafonnait à 2,84 G$ à la même période l’an dernier;
  • Les rachats nets de fonds d’actions ont totalisé 1,33 G$ en septembre, comparativement à 0,51 G$ le mois dernier. Jusqu’à maintenant en 2016, ils s’élèvent à 3,51 G$, encore loin des 4,30 G$ enregistrés à pareille date l’an dernier.

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