Desjardins et Crédit Mutuel lancent un fonds d’investissement

Par Ronald McKenzie | 28 juin 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Comme nous l’avions souligné dans le Journal du conseiller en mars dernier, le Mouvement Desjardins et le groupe français Crédit Mutuel s’associent dans la création d’un fonds d’investissement technologique.

La nouvelle entité, baptisée Emerillon Capital, disposera d’un capital de 100 millions de dollars. Cet argent servira à financer les entreprises québécoises à forte compétence technologique qui en sont aux premiers stades de la commercialisation ou en phase d’expansion. Les secteurs privilégiés sont les technologies de l’information et la santé.

« La créativité du Québec dans le domaine des technologies n’est plus à démontrer. C’est pour cette raison que nous souhaitons investir ici et proposer aux jeunes entreprises, grâce à notre partenariat avec le Mouvement Desjardins, le soutien d’un réseau transatlantique qui les aidera à faire rapidement leurs preuves à l’international », a indiqué Antoine Jarmak, président de Crédit Mutuel Capital Finance, commanditaire principal d’Emerillon Capital.

Le modèle d’affaires d’Emerillon Capital est « progressif et basé sur du capital patient », ce qui est peu répandu en Amérique du Nord pour ce type d’entreprises. Emerillon Capital pourra ainsi accompagner de jeunes entreprises pendant les rondes de financement subséquentes, leur donnant ainsi le temps nécessaire pour conquérir des marchés prometteurs.

« L’expérience démontre que les innovations technologiques prennent souvent plusieurs années avant de générer de la valeur. Notre modèle d’affaires, qui s’est toujours appuyé sur des capitaux longs, nous donne la capacité de nous adapter à cette logique économique et d’attendre, le temps nécessaire pour faire fructifier notre investissement », a précisé Antoine Jarmak.

De son côté, Desjardins s’est trouvé un partenaire solide qui lui permet de continuer à investir dans le secteur de l’innovation technologique, souvent non rentable lors des premières années d’activités, sans affecter le rendement du fonds Desjardins Capital régional et coopératif.

« L’expertise, la notoriété et le réseau de contacts de [Crédit Mutuel Capital Finance] pourront s’avérer profitables pour les entreprises d’ici alors que les sociétés françaises qui désirent s’implanter en sol québécois pourront compter sur le même niveau de collaboration de la part de Desjardins Entreprises », a souligné Marie-Claude Boisvert, chef de l’exploitation de Desjardins Entreprises Capital régional et coopératif.

Crédit Mutuel compte plus de 600 entreprises dans son portefeuille sur tout le territoire français et européen. Emerillon Capital dispose donc des ressources pour offrir aux entrepreneurs québécois un accompagnement personnalisé dans leurs projets de développement de l’autre côté de l’Atlantique.

« Emerillon Capital peut ainsi faciliter la validation du potentiel commercial, l’identification de partenaires stratégiques ou de cibles potentielles d’acquisition en Europe. Il peut également faire bénéficier les entreprises de son expertise en matière notamment de cadre réglementaire, juridique ou comptable », a déclaré Emerillon Capital.

Ronald McKenzie