Desjardins mêlée à une fraude malgré elle

Par La rédaction | 9 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les consommateurs et assureurs doivent se méfier de la firme My Shop, soupçonnée d’avoir utilisé le nom de Desjardins et de l’entreprise américaine de clients mystères A Closer Look pour commettre une fraude par avancement de frais, met en garde la Commission des services financiers de l’Ontario (CSFO).

Cette firme aurait envoyé des lettres et des chèques semblant provenir de Desjardins Sécurité financière à des particuliers pour un paiement relatif à un programme de clients mystères pour le compte de Western Union, indique la Commission dans un communiqué.

Il leur est demandé d’activer le chèque et de transférer les fonds par l’entremise de Western Union afin d’évaluer leurs services, précise la CSFO. Or, « ces chèques sont falsifiés et ne sont pas autorisés par Desjardins, qui n’est aucunement associée à Closer Look », souligne-t-elle, ajoutant qu’ils ne seront pas encaissables et que les victimes ne pourront pas récupérer les sommes transférées.

« La compagnie envoie un chèque à des gens, probablement au hasard, en leur demandant de déposer l’effet dans leur compte, puis d’effectuer des virements en utilisant les services de Western Union de façon à tester leurs services comme client mystère. En échange, on leur annonce qu’ils pourront garder 300 dollars », détaille Valérie Lamarre, porte-parole de Desjardins, en entrevue avec Conseiller.

FRAUDE PAR AVANCEMENT DE FRAIS

Ce type d’escroquerie est un exemple de fraude par avancement de frais, avertit la Commission, qui rappelle que « les consommateurs doivent faire preuve de prudence s’ils sont contactés par une personne qui utilise ces coordonnées » et qu’ils « ne doivent pas déposer le chèque ni communiquer avec l’entreprise ».

Dans le cas où ils recevraient un courriel de sa part, ils sont priés d’envoyer des copies des documents reçus au Centre antifraude du Canada.

Desjardins assure être au courant de cette situation et confirme qu’il s’agit bien de chèques falsifiés.

« Malgré nos efforts de sensibilisation et ceux d’une multitude d’autres acteurs, les fraudeurs sont habiles, déplore Valérie Lamarre. Ils utilisent l’image de toutes sortes d’organisations reconnues pour tromper leurs victimes et renouvellent constamment leur façon de faire. »

Dans ce cas, les chèques contrefaits utilisent le logo de Desjardins, précise-t-elle.

PEU DE CLIENTS DE DESJARDINS LÉSÉS

Quel que soit le stratagème employé par les fraudeurs, quelques signaux se répètent, explique Valérie Lamarre. « Par exemple, on vous propose de l’argent au hasard, ou encore on vous offre de l’argent, mais vous devez faire des transactions bizarres, comme effectuer des dépôts ou des transferts. Dans tous les cas, quand c’est trop beau pour être vrai, c’est souvent parce qu’il s’agit d’une arnaque! »

Pour aider ses membres et clients à déjouer ce type d’escroquerie, Desjardins a publié une série d’informations et de recommandations sur son site Internet. Toutefois, peu de membres de Desjardins en Ontario se sont fait prendre à ce jour, affirme Valérie Lamarre, « possiblement parce que les personnes visées par les fraudeurs avaient des comptes dans d’autres institutions financières ».

« Il est quand même important de rappeler qu’on est toujours responsable des transactions qu’on effectue dans son compte, insiste-t-elle, C’est pourquoi nous recommandons de ne pas accepter de traiter avec ou pour un inconnu avec qui on n’a ni lien de confiance ni lien d’affaires. »

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