Fed : haussera, haussera pas?

Par La rédaction | 14 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que les spéculations sur une éventuelle hausse des taux d’intérêt continuent à faire trembler les marchés, plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine (Fed) estiment que cette augmentation pourrait survenir « bientôt ».

Selon le compte-rendu de la réunion de septembre de la banque centrale, publié mercredi, la décision de laisser les taux inchangés a été « très serrée » et « très difficile à prendre ». Trois participants à la rencontre ont voté contre, préférant un relèvement immédiat des taux.

Le communiqué publié en septembre à l’issue de cette réunion indiquait plutôt que, pour le moment, le comité choisissait encore la patience avant de resserrer le coût du crédit.

« On peut arguer de la même manière qu’il est raisonnable de relever les taux dès maintenant ou bien qu’il vaut mieux attendre d’avoir plus d’informations sur le marché du travail et sur l’inflation », ont relevé les membres de la Réserve fédérale, très partagés sur la question, selon l’Agence France-Presse.

LES ASTRES ALIGNÉS POUR DÉCEMBRE?

Le prochain comité monétaire de la Réserve fédérale aura lieu les 1er et 2 novembre, mais selon plusieurs analystes, les 13 et 14 décembre sont des dates bien plus probables pour un resserrement de la politique monétaire américaine. Rappelons que les taux de la Fed se situent entre 0,25 % et 0,50 % depuis décembre 2015.

Même si les élections présidentielles sont source d’inquiétude sur les marchés, les membres de la Fed ne les évoquent guère pour expliquer leur décision. Le compte-rendu ne contient qu’une légère allusion à propos de « l’incertitude sur les perspectives de politique du gouvernement et de régulation ». Le candidat républicain, Donald Trump, a récemment accusé la banque centrale de jouer le jeu des démocrates en maintenant les taux bas.

La majorité des membres de la Fed se sont montrés par ailleurs plutôt optimistes face aux risques à court terme concernant les perspectives économiques, les jugeant « équilibrées ». Certains d’entre eux ont néanmoins soulevé certaines inquiétudes en raison « de la possibilité d’une croissance plus faible à l’étranger et de l’incertitude continue associée au Brexit ».

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