Finances : les conseillers, la meilleure source d’information des Québécois

Par Ronald McKenzie | 5 avril 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour améliorer ses connaissances en matière de finances personnelles, c’est auprès des conseillers et des institutions financières qu’il faut s’informer. Voilà ce qu’ont indiqué 43 % des 1 006 internautes québécois sondés en mars dernier par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Cette proportion est plus forte chez les participants moins scolarisés (réponse donnée par 51 % des internautes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme d’études secondaires ou professionnelles). En comparaison, 33 % de ceux qui possèdent un diplôme universitaire privilégient cette source d’information.

Les organismes indépendants voués à l’éducation financière sont la deuxième source d’information la plus souvent mentionnée (22 %). Les institutions d’enseignement (13 %), les personnes de l’entourage et l’AMF (10 %) ferment le peloton.

Les résultats de ce sondage ont été rendus publics en marge de la Journée Éducation 2011, une rencontre organisée pour une deuxième fois par l’AMF et qui réunit divers partenaires intéressés par l’éducation financière au Québec. « L’objectif de cette rencontre est de partager les visions, préoccupations et expériences des divers intervenants qui offrent des programmes d’éducation financière en vue de développer une plus grande synergie entre eux », souligne l’AMF.

Il faut dire que les épargnants québécois ont la réputation de ne pas avoir la bosse des choses financières. Le sondage de l’AMF vient confirmer cet état de fait, puisque un Québécois sur deux avoue ne pas très bien connaître les produits et services financiers. Bonne nouvelle, 59 % des personnes interrogées se disent ouvertes à acquérir de nouvelles connaissances.

L’étude de l’AMF met en relief un paradoxe troublant. D’une part, 78 % des participants se disent à l’abri de la fraude. Mais, d’autre part, moins d’un sur deux se méfierait d’une offre d’investissement offrant un rendement de 2 % par mois, soit près de 27 % sur une base annuelle. Malheureusement, le sondage n’explique pas pourquoi les Québécois ont tendance à affirmer une chose et son contraire.

En revanche, on apprend que ceux qui perçoivent un plus grand (très ou assez probable) sont proportionnellement plus nombreux parmi les internautes moins scolarisés (aucun diplôme, diplôme d’études secondaires ou professionnelles : 27 % par rapport à 15 % chez les détenteurs d’un diplôme universitaire). Pour leur part, les répondants les plus riches (revenu personnel de 55 000 $ et plus) sont très confiants : 87 % d’entre eux croient peu ou pas du tout probable d’être touchés par une fraude, une proportion significativement supérieure aux autres groupes de revenus.

L’AMF a profité de sa présence à la Journée Éducation 2011 pour présenter sa nouvelle approche stratégique en matière d’éducation financière. Celle-ci passe notamment par les récents projets développés avec Gesca et Quebecor et, prochainement, avec The Gazette. Elle vise notamment à accroître les retombées des initiatives éducatives menées par l’AMF et à « mieux comprendre les clientèles pour être en mesure d’offrir des outils pertinents et adaptés ».

Ronald McKenzie