Gérer ses finances pour réaliser ses rêves

Par La rédaction | 21 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L'auteure India Desjardins.
Photo : Stéphanie Picard

Certains métiers n’offrent aucune sécurité d’emploi, d’où l’importance de savoir gérer ses finances personnelles. India Desjardins, mère symbolique d’Aurélie Laflamme, a compris cela il y a longtemps. Dans son nouveau roman, elle tente de sensibiliser ses lecteurs à cette réalité.

Afin de réaliser son rêve et devenir écrivaine, India Desjardins a géré ses finances personnelles avec beaucoup de prudence. À ses 20 ans, son père l’a sensibilisée à l’épargne en lui offrant un REER, explique-t-elle en entrevue avec La Presse. Depuis, elle n’a pas perdu ses bonnes habitudes, ce qui lui a permis de réaliser ses objectifs.

Lorsqu’elle était jeune travailleuse, la conjointe de son père, qui était planificatrice financière, lui a recommandé d’ajouter une épargne à son budget. Ainsi, chaque mois, un petit montant était pris automatiquement dans son compte et mis de côté. Elle a continué cela pendant des années, ce qui lui a permet d’acheter son premier condo 15 ans plus tard.

« Si mon père m’avait dit : « Tu devrais t’ouvrir un REER », ç’aurait été un concept flou pour moi. Le fait qu’il me donne un cadeau, la première étape a été faite à ma place, donc après ça, c’était facile », raconte-t-elle.

Heureuse du bon conseil de son père, India Desjardins le transmet à ses lecteurs dans son dernier livre, le 9e tome du Journal d’Aurélie Laflamme – Voler de ses propres ailes. Ce livre relate les premières velléités d’indépendance financière d’Aurélie qui, à l’image d’India Desjardins à l’époque, est maintenant journaliste pigiste et décide d’emménager dans un appartement.

« On parle d’argent, confie l’écrivaine. On parle de la première fois [qu’Aurélie Laflamme] s’est enregistrée pour une carte de crédit et des réticences de sa mère, et de son premier prêt à la banque. Ça commence comme ça, en fait. »

En 2003, elle a décidé de faire le saut et de se consacrer à sa carrière d’auteure. En calculant, elle a réalisé qu’elle pouvait se le permettre car le revenu de ses piges couvrait son loyer, sa nourriture et ses cotisations à son REER.

Pour se consacrer à sa carrière, elle a coupé ses dépenses au maximum, en soustrayant « tout ce qui n’était pas essentiel, comme les vêtements, le confort, le maquillage, l’alcool, les voyages… ».

Lorsqu’elle sortait au restaurant avec ses amis, elle mangeait avant pour ne commander qu’une entrée. Et dans les bars, elle ne commandait qu’une boisson qu’elle étirait toute la soirée. Grâce à cela, elle a pu écrire ses premiers livres sans avoir à demander de subvention.

Elle a ensuite réinvesti une partie de ses premiers revenus en tant qu’auteure dans sa carrière. Et à partir du quatrième roman, elle a enfin pu laisser tomber petit à petit ses contrats de pige. Elle parvient maintenant à vivre de ses revenus d’auteure, mais cela a demandé beaucoup de sacrifices.

« Le seul calcul que j’ai fait, c’est comment je pourrais arranger mes finances pour avoir la liberté de créer ce que j’ai envie de créer. Et maintenant, mon épargne, je la fais de la même façon. Je me dis : « On ne sait jamais quand le succès peut s’arrêter » », explique India Desjardins à La Presse.

D’AUTRES MÉTIERS À RISQUE

Évidemment, si le métier d’auteur comporte de nombreuses incertitudes, d’autres métiers obligent d’avoir une hygiène financière très stricte. Dans cet article, Conseiller s’intéressait au métier d’athlète, qui implique souvent une carrière de courte durée et donc de bons réflexes d’épargne.

« La gestion de sa carrière n’est pas la même que celle d’un particulier, puisque ce dernier s’appuie sur un horizon d’environ 40 ans pour gérer ses avoirs et préparer sa succession, alors qu’un athlète ne dispose que de 10 à 12 ans en moyenne », souligne Gestion de Patrimoine Blue Bridge.

Ainsi, Alexandre Bilodeau, double médaillé d’or en ski acrobatique aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et de Sotchi en 2014, expliquait que les finances d’un sportif de haut niveau se gèrent différemment de la majorité de la population.

L’athlète explique qu’il voit sa passion comme un investissement. Au départ, il faut savoir investir dans le produit, c’est-à-dire soi-même, en espérant que les revenus seront au rendez-vous, exactement comme dans le métier d’écrivain.

Alexandre Bilodeau et India Desjardins se rejoignent sur un point : ils ont été initiés très tôt à la valeur de l’argent et ont appris à ne pas faire de dépenses excessives. Chacun est parvenu à réduire ses frais au minimum et à se poser les bonnes questions avant de faire le moindre investissement.

Ils ont également appris à reconnaître leurs limites et font affaire avec des professionnels pour tout ce qui touche à leurs investissements.

« J’ai consulté des conseillers et j’ai un broker qui fait des investissements pour moi et qui s’occupe de gérer mes finances, parce que je ne peux pas prétendre que je m’y connais suffisamment là-dedans et qu’il y a des spécialistes qui sont meilleurs que moi pour maximiser mes profits », explique Alexandre Bilodeau.

Vos clients seraient-ils prêts à sacrifier leurs plaisirs quotidiens et leurs sorties pour réaliser leurs rêves?

La rédaction