Gestionnaires en direct – Chassez le rendement au Brésil et en Russie

Par La rédaction | 11 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les faibles rendements obligataires des pays développés poussent les investisseurs à intégrer les pays émergents dans leur portefeuille à revenu fixe, dit Robert Abad, spécialiste de produit à Western Asset Management, en Californie.

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« L’avantage d’une stratégie mondiale multi-sectorielle, c’est qu’elle nous donne énormément de possibilités. Les banques centrales des pays développés maintiennent des politiques monétaires très accommodantes qui vont continuer de tirer les rendements obligataires vers le bas jusqu’à nouvel ordre. Il est donc essentiel d’aller voir ailleurs », explique Robert Abad.

L’expert estime que les meilleures occasions de revenus et de rendements se trouvent en ce moment dans les pays émergents. Son premier exemple : Petrobras, la compagnie pétrolière nationale du Brésil.

Depuis deux ans, ce nom est associé à un scandale majeur impliquant plusieurs politiciens dont la présidente de la république, Dilma Rousseff, jadis à la tête du conseil d’administration de l’entreprise. L’affaire a tant choqué l’opinion publique que Mme Rousseff fait actuellement l’objet d’une procédure de destitution.

« Depuis, on a vu arriver un nouveau gouvernement favorable aux marchés, une nouvelle équipe de direction plus crédible, et une stabilisation des prix du pétrole. Nous avons donc jugé bon d’investir, en particulier dans les obligations à long terme dont les rendements sont de 8 à 9 %, et qui profitent d’une corrélation avec l’amélioration du crédit au Brésil », explique Robert Abad.

Autre investissement récent de M. Abad : les obligations souveraines russes libellées en devise locale, qui offrent elles aussi un rendement autour de 9 %.

« La stabilisation des prix du pétrole a généré une croissance plus solide que prévu en Russie. En conséquence, le gouvernement enregistre un excédent de balance courante et voit son déficit budgétaire réduit. Les taux d’intérêt sont encore très élevés en Russie, et cette situation crée donc des occasions attrayantes. »

La rédaction