Gestionnaires en direct – Les télécoms canadiennes sont-elles trop chères?

Certains secteurs de l’économie canadienne atteignent des prix record en Bourse, mais n’ont pas forcément les assises nécessaires pour justifier leur valeur, juge David Picton, président de Picton Mahoney Asset Management.

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« Nous recherchons certains indicateurs positifs pour l’évolution à long terme d’une entreprise. Une révision à la hausse des prévisions, une hausse-surprise des revenus, ou une accélération de la croissance sont des facteurs très positifs. Ensuite viennent les profits et flux de trésorerie. Les dividendes viennent en dernière priorité », explique David Picton.

Ce filtrage met d’emblée de côté les actifs sensibles aux taux d’intérêt, précise-t-il. Quand un titre connaît un haut volume de transactions ou une hausse de prix, mais que ses éléments fondamentaux ne suivent pas, alors il devient très sensible à tout changement dans les taux d’intérêt.

C’est le cas de certains secteurs canadiens comme les fonds de placement immobiliers, les services d’utilité publique, et les télécommunications.

« Les télécoms atteignent des records de prix mais si on y regarde de plus près, la croissance de leurs profits est extrêmement faible. En outre, de nouveaux concurrents commencent à menacer leurs parts de marché », observe l’expert.

« Les télécoms canadiennes entrent actuellement dans une phase concurrentielle que leurs homologues ailleurs dans le monde ont déjà traversée. Ce n’est donc pas le moment de s’y exposer », affirme-t-il.

Contre toute attente, c’est plutôt le secteur de l’énergie qui intéresse David Picton.

« Nous préférons investir dans des entreprises qui se trouvent à la fin de leur cycle. Le secteur de l’énergie a connu une période difficile depuis 18 mois, mais les prix du pétrole s’approchent d’un rebond à partir duquel ils pourraient remonter à plus de 50 ou 60 $ le baril. À ce moment, des entreprises apparemment malmenées pour le moment deviendront très solides. »