La Deutsche Bank pourrait abolir 10 000 postes

Par La rédaction | 18 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La Deutsche Bank va supprimer 15 000 postes

Un haut dirigeant de Deutsche Bank a annoncé aux représentants du personnel il y a quelques semaines que les suppressions d’emplois au sein du groupe pourraient être deux fois plus élevées que prévu, rapporte Reuters.

Si cette information est confirmée, cela entraînerait la disparition de quelque 10 000 postes supplémentaires, précise l’agence de presse, qui cite une source interne de l’entreprise.

La première banque allemande semble ainsi envisager d’importantes réductions de coûts additionnelles pour tenter de répondre à la double menace d’une très lourde amende de plusieurs milliards de dollars et d’une crise de confiance des investisseurs, souligne Reuters.

AMENDE POTENTIELLE DE 14 G $US

Pour mémoire, rappelons que le département de la Justice des États-Unis réclame la somme astronomique de 14 milliards de dollars américains à l’institution financière pour solder un litige lié aux subprimes.

Et ce n’est pas tout, puisque cette pénalité s’ajoute aux innombrables déboires judiciaires que la banque doit déjà affronter.

Elle est ainsi accusée d’avoir induit en erreur des investisseurs en leur vendant des titres adossés à des crédits immobiliers dits toxiques avant la crise de 2007-2008. Cette tactique, qui consistait à convertir des portefeuilles de prêts en titres financiers ensuite cédés sur les marchés, est jugée responsable des pertes colossales subies par de nombreux investisseurs en 2008.

SCÉNARIOS DE SORTIE DE CRISE

Les médias européens détaillaient récemment trois scénarios qui permettraient de sortir de cette crise, moyennant une augmentation de capital. Selon le premier, les grands groupes cotés au DAX, l’indice de référence de la place de Francfort, pourraient mettre la main au portefeuille.

Deuxième solution : la gestion d’actifs de la banque pourrait entrer en Bourse. Évoquée par le Financial Times, cette hypothèse entrerait toutefois en contradiction avec le discours officiel des dirigeants de la Deutsche Bank.

Enfin, le Qatar, qui détient 10 % du capital de l’établissement, pourrait participer à une éventuelle augmentation de capital si les choses tournent mal.

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