La direction de Desjardins payée 14 M$ en 2016

Par La rédaction | 21 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Élu en avril dernier président et chef de la direction de Desjardins, Guy Cormier a perçu un salaire, incluant la valeur de son régime de retraite, de 2,07 millions de dollars en 2016, rapporte Le Soleil.

Toutefois, le chèque remis au nouveau patron du Mouvement, qui s’est offert une somptueuse résidence au bord du lac Brome, en Estrie, a été moins élevé que celui encaissé par sa prédécesseure, Monique Leroux, qui s’était vu octroyer 2,83 millions en salaire, bonis et avantages sociaux, précise le quotidien de Québec. En effet, sa rémunération de base a été de 774 768 $ entre janvier et décembre, soit environ 495 000 $ de moins que celle de l’ex-dirigeante en 2015.

Sur la base des documents financiers remis la semaine dernière aux autorités réglementaires, Le Soleil indique que, au total, les sept membres de la haute direction de la coopérative se sont partagé 14,06 millions l’an dernier.

3,9 M$ POUR MONIQUE GIROUX EN 2015

Plus précisément, Guy Cormier a reçu 2 073 377 $; Monique Giroux, présidente et chef de la direction de Desjardins du 1er janvier au 8 avril 2016 : 2 830 928 $; Réal Bellemare, premier vice-président, Finances, Trésorerie, Administration et chef de la direction financière : 1 263 066 $; Daniel Dupuis, premier vice-président, Finances et chef de la direction financière du 1er janvier au 12 août 2016 : 1 181 147 $; Normand Desautels, adjoint à la direction du Mouvement : 3 222 730 $; Denis Berthiaume, premier vice-président exécutif et chef de l’exploitation : 1 820 033 $ ; et Gregory Chrispin, premier vice-président, Gestion de patrimoine et Assurance de personnes : 1 670 732 $.

Comme 2016 a été une année d’élection à la présidence, Monique Leroux a été payée pour ses services « jusqu’au mois de juin », a expliqué au Soleil André Chapleau, porte-parole du Mouvement. La dirigeante a notamment reçu une rémunération de base de 722 027 $ ainsi qu’une allocation de 571 612 $, versée en guise de compensation « pour des bénéfices antérieurs qu’elle avait perdus au moment de son élection, en 2008 », a précisé le porte-parole. À ces chiffres, il faut ajouter la valeur de son régime de retraite, soit 787 039 $, et son boni annuel de 750 250 $. Pour sa dernière année complète de travail, elle avait reçu quelque 3,9 millions.

En temps normal, seuls les cinq principaux dirigeants de l’institution financière devraient figurer dans cette liste des salariés les mieux payés, indique Le Soleil, qui souligne que ni Monique Leroux ni Normand Desautels, qui a pris sa retraite, ne seront de retour en 2017.

« CURE MINCEUR » POUR LES EMPLOYÉS

Globalement, c’est Denis Berthiaume, premier vice-président et chef de l’exploitation, qui a été le dirigeant le mieux rémunéré après le président; par ailleurs, le 1,8 million qu’il a obtenu l’an dernier représente une hausse de 24 % de son salaire par rapport à 2015.

Depuis son élection, Guy Cormier a notamment entrepris « une cure minceur » afin d’optimiser les coûts du mouvement coopératif, rappelle Le Soleil. Pour cela, il a par exemple procédé à plusieurs remaniements de personnel et congédié « plus de 200 gestionnaires, principalement des cadres », qui se sont partagé « près de 40 millions » d’indemnités de départ, ajoute le quotidien.

À noter que le Mouvement tiendra son assemblée générale annuelle à Québec à la fin de cette semaine.

La rédaction