La productivité, principal défi de l’économie canadienne

Par Ronald McKenzie | 14 juin 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Canada connaîtra une croissance modérée au cours des deux prochaines années, malgré les difficultés en Europe et ailleurs dans le monde. Cependant, il devra affronter des ennemis intérieurs tels que l’augmentation des prix de l’immobilier et le fort endettement des ménages, qui présentent de nouveaux risques.

Voilà ce qu’a déclaré l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport publié mercredi. Elle estime que l’économie canadienne avancera de 2,25 % en 2012 et d’environ 2,5 % en 2013.

Si le Canada a plutôt bien résisté à la crise économique mondiale de 2008-2009, c’est grâce à une politique de relance appropriée, de faibles taux d’intérêt, un secteur bancaire solide et aux revenus tirés de ses matières premières.

« Le Canada a la chance de disposer de ressources naturelles abondantes, mais il doit faire plus pour développer d’autres secteurs de son économie s’il veut maintenir un haut niveau d’emploi et une distribution équitable des fruits de sa croissance », a indiqué l’OCDE.

En deux mots, l’organisation basée à Paris croit que la faiblesse de la productivité reste à long terme le principal défi de l’économie canadienne. Certes, le revenu par habitant a augmenté ces dernières années au pays, avec l’augmentation de la population active et la flambée des prix du pétrole et d’autres matières premières, qui ont dopé le dollar canadien. Mais la productivité multifactorielle, soit la quantité de main-d’œuvre, de capitaux et de matières premières nécessaires pour produire un point de PIB, est restée quasiment inchangée depuis deux décennies.

La productivité du Canada a en fait chuté depuis 2002, alors qu’elle a crû d’environ 30 % dans les 20 dernières années aux États-Unis, fait remarquer l’OCDE.

L’OCDE identifie deux grandes priorités pour répondre au défi de la productivité : la nécessité pour le Canada d’être plus innovant et investir davantage dans l’éducation supérieure pour en améliorer l’accès et la qualité.

Ronald McKenzie