La transparence plus importante que la réputation

Par La rédaction | 26 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les clients des gestionnaires de patrimoine sont à la recherche de transparence et d’une prestation de services et de conseils où le numérique prend une plus large place, selon le plus récent sondage d’Ernest & Young (EY).

S’ils ne trouvent pas ce qu’ils désirent, plusieurs sont tout à fait disposés à aller ailleurs. Au Canada, 30 % des clients sondés sont ouverts à changer de gestionnaire de patrimoine si les circonstances s’y prêtent. C’est tout de même moins que la moyenne mondiale des répondants, dont 40 % se disent prêts à troquer leur gestionnaire de patrimoine actuel pour un nouveau. Cela met en jeu des produits d’une valeur globale évaluée à 200 G $US, selon EY.

« La fidélisation des clients deviendra une priorité de la plus haute importance pour les sociétés compte tenu de la sensibilisation croissante des conseillers-robots et des nouveaux modèles de conseils, soutient Michel Bergeron, leader pour le Québec du secteur des Services Financiers d’EY. Les gestionnaires de patrimoine doivent plus que jamais intéresser leurs clients à se consacrer à la création d’une meilleure expérience client, en ayant de plus en plus recours à la technologie numérique. »

QUE VEULENT LES ÉPARGNANTS?

Que cherchent les clients canadiens? D’abord et avant tout de la transparence. Ils l’ont massivement désignée comme le fondement de la confiance envers le gestionnaire, avant même sa réputation ou celle de la firme qui l’emploie. La réputation, traditionnellement en tête de lice, est maintenant deuxième.

Les clients tiennent bien sûr à une grande transparence à l’égard du rendement et des frais liés au portefeuille. Mais ils désirent pousser la transparence plus loin, notamment qu’on leur permette d’évaluer leurs conseillers et de communiquer sur les tribunes publiques avec des clients qui leur ressemblent. Avec le MRCC 2, cette préoccupation va devenir centrale, estime EY.

Par ailleurs, les épargnants ont largement adopté les nouvelles technologies dans leur vie quotidienne et souhaitent pouvoir le faire aussi pour obtenir des services et des conseils en gestion de patrimoine. Pour EY, les conseillers devraient donc se demander comment ils veulent livrer leurs services : en personne, via une machine, ou un mélange des deux? Ils doivent aussi revoir leur attitude envers les médias sociaux et les utiliser pour « parler moins et écouter plus ».

À QUOI SERT LE CONSEILLER?

Enfin, le rôle du professionnel en conseil financier lui-même évolue vers celui de « thérapeute financier ». Il est appelé à aider ses clients à modifier leurs habitudes de dépenses ou à atteindre leurs objectifs de vie plutôt que de tout simplement leur fournir des conseils classiques quant à la répartition de leurs actifs ou d’autres activités pouvant être automatisées, juge EY.

Malgré le coût croissant entraîné par le respect de règles en constante évolution, les firmes de gestion de patrimoine nord-américaines et sud-américaines sont les plus optimistes du monde, révèle le sondage. La moitié d’entre elles soutiennent que leur marge de profit continuent d’augmenter. En Asie-Pacifique et en Chine (8 %), ainsi qu’en Europe (11 %), le climat est moins serein.

Pour réaliser son étude, le groupe Gestion de patrimoine d’EY a sondé plus de 2 000 clients et 60 cadres supérieurs du secteur gestion du patrimoine à l’échelle mondiale.

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