« Le bitcoin est une arnaque! »

Par La rédaction | 14 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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C’est ce qu’affirme le P-DG de la banque JPMorgan Chase & Co. Selon lui, le bitcoin est une arnaque qui ne fonctionnera pas et fera des victimes.

Jamie Dimon n’y est pas allé de main morte mardi lors d‘une conférence prononcée à New York et rapportée par Reuters et l’Agence France-Presse. « Ça ne va pas marcher. On ne peut avoir un système où des gens créent une monnaie avec du vent et penser que ceux qui l’achètent sont vraiment malins », a-t-il déclaré.

Cette monnaie cryptographique n’est rien d’autre qu’une « escroquerie » et toute cette histoire « ne finira pas bien », a martelé le dirigeant, avertissant du même coup ses acheteurs qu’ils allaient essuyer de lourdes pertes. « Peut-être que [le cours du bitcoin] montera à 20 000 dollars avant que cela n‘arrive, mais ça finira par imploser », a-t-il prédit.

« PIRE QUE L’AFFAIRE DES BULBES DE TULIPES »

Le banquier a par ailleurs mis en garde les traders qui travaillent pour JPMorgan : s’ils venaient à passer des ordres d’achat ou de vente sur la cryptomonnaie, il n’hésiterait pas à les licencier « dans la seconde », et ce, pour deux raisons. « C’est contraire à nos règles et ils sont stupides. Dans les deux cas, c‘est dangereux », a-t-il expliqué.

Selon lui, le principal argument en faveur du bitcoin est qu’il peut être utilisé dans des zones géographiques difficiles… ou par des malfaiteurs. « Si vous étiez au Venezuela, en Équateur ou en Corée du Nord […] ou si vous étiez un trafiquant de drogue, un assassin ou quelque chose de ce genre, vous préféreriez sans doute le bitcoin aux dollars américains. Oui, il doit sans doute y avoir un marché pour ça, mais c’est un marché limité, pire que les bulbes de tulipes », a-t-il conclu, faisant allusion au premier krach de l‘histoire, survenu à Amsterdam au XVIIe siècle. À l’époque, une extravagante spéculation autour des bulbes de tulipes, qui valaient alors le prix d’une maison, avait fini par causer une grave crise financière.

Le bitcoin, qui avait atteint le niveau record de 4 880 dollars au début du mois de septembre sur différentes plateformes d’échanges, est depuis lors redescendu, affecté notamment par la décision de la Chine d’interdire les nouvelles émissions de monnaies cryptographiques, relève l’AFP. Selon plusieurs médias chinois, cités par Les Échos, Pékin aurait en effet décidé de prohiber les plateformes d’échange de bitcoins dans le pays, ce qui, explique le quotidien économique, constituerait « un tour de vis réglementaire qui pourrait fortement ralentir le marché ».

Encadré

À Dubaï, certains appartements sont vendus en bitcoins

La femme d’affaires britannique Michelle Mone, qui a fait fortune en créant la marque de sous-vêtements Ultimo, propose désormais à la vente quelque 150 appartements de luxe exclusivement payables avec la cryptomonnaie, rapporte Le Figaro.

Situés à Dubaï dans une tour de 40 étages, ces logements sont vendus pour la modique somme de 30 et 75 bitcoins (soit environ 168 000 et 420 000 dollars canadiens) pour un studio de 47 m² et un appartement de 130 m², respectivement.

À terme, ce programme immobilier portera sur près d’un millier de logements d’une superficie de 220 000 m² habitables pour une valeur globale de 400 millions de dollars et notamment destinés à « des investisseurs qui auraient profité de l’explosion du bitcoin et souhaitent transformer une partie de leur pécule en actif physique ».

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