Le secteur canadien des FNB devra relever de grands défis en 2012

Par Ronald McKenzie | 18 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’année 2012 s’annonce fort occupée, mais prometteuse, pour les fonds négociés en Bourse (FNB) au pays, croit BMO Gestion d’actifs. Dans ses Perspectives des FNB canadiens 2012, BMO anticipe une « solide croissance » de l’actif géré, sans toutefois la chiffrer.

En revanche, BMO note que ce secteur a crû de 13 % en 2011 [à environ 40 milliards de dollars, selon nos sources], et de 18,5 % en moyenne par année au cours des cinq dernières années.

L’industrie devra relever de grands défis en 2012. Notamment : * Arrivée de nouveaux FNB, en particulier de la part des fournisseurs les plus récents. * Concurrence accrue sur les prix. * Davantage de « structures hybrides », telles que des fonds de placement qui investissent expressément dans des FNB afin d’offrir une exposition stratégique à long terme des placements. * Émergence de FNB plus actifs et stratégiques, alors que de grandes entreprises réputées tenteront de faire leur place sur ce marché. * Changements de propriété au sein de l’industrie, qui pourraient se traduire par certains regroupements et par la disparition possible de certains des FNB qui sont offerts aujourd’hui. * Application accrue de la réglementation, particulièrement en Europe, sur les FNB synthétiques, qui se servent de swaps sur actif pour créer l’exposition recherchée des placements.

Selon BMO, les FNB continuent de gagner en popularité au Canada du fait de : – leur excellent rapport coût-efficacité (incluant les frais de gestion peu élevés); – la transparence en temps réel sur des portefeuilles et placements sous-jacents; – l’accès à des liquidités dès que les marchés sont ouverts; – l’ajout efficace de plusieurs autres occasions et solutions de placement comparativement à d’autres produits.

Malgré ces avantages, et en dépit de l’attention qu’ils reçoivent des médias, les FNB ne représentent toujours qu’environ 6 % ou 7 % de l’actif global des fonds communs au Canada. « On estime à 4500 le nombre de fonds d’investissement au Canada, mais on compte toujours moins de 250 FNB. Un chiffre qui laisse entrevoir une forte augmentation à partir d’une très petite base constituée depuis quelques années », prévoit BMO.

Pour que cette augmentation espérée se concrétise réellement, les fournisseurs de FNB devront connaître les besoins de leurs clients et y réagir adéquatement. Pour ce faire, ils devront proposer des « produits exceptionnels et novateurs », et procurer aux investisseurs une éducation et un soutien de premier ordre. Pour y arriver, ils devront disposer, à l’échelle locale, d’une équipe de professionnels du placement et du soutien à la clientèle.

« En l’absence d’un personnel bien formé, qui connaît bien le terrain, il leur sera plus difficile de livrer concurrence de manière efficace dans les mois et les années à venir », conclut BMO.

Ronald McKenzie