L’élection de Trump, une catastrophe économique mondiale?

Par La rédaction | 29 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis plongerait immédiatement l’économie mondiale dans la récession, rien de moins, soutient un groupe d’experts de Citigroup, dirigé par l’économiste Willem Buiter.

Ils soutiennent notamment qu’une victoire du candidat républicain pourrait abaisser la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial de 0,7 à 0,8 %. Cela entraînerait aussi le PIB mondial dans le territoire de la récession, que les chercheurs définissent comme une croissance de 2 % ou moins (notons que cette conception d’une récession mondiale ne fait pas consensus parmi les économistes).

PEUR D’AVOIR PEUR

L’économie déteste l’incertitude. Or, les positions de Donald Trump, qui vont à l’encontre du statu quo sur une pléthore de dossiers majeurs, de l’immigration au commerce international, en passant par la géopolitique mondiale, sont un véritable concentré d’incertitude. Cela aura un impact sur la consommation des ménages et sur les investissements, prévoit Citigroup, qui parle aussi d’un choc, peut-être passager, sur les marchés financiers.

Les experts mettent en cause la logique de politique protectionniste de Trump, lequel a critiqué, souvent avec virulence, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en plus de s’opposer à la ratification du Partenariat transpacifique (PTP). Des positions que Citigroup juge dangereuses, notamment face à ses voisins et partenaires économiques historiques que sont le Canada et le Mexique.

CITIGROUP SONNE LA CHARGE

Ce n’est pas la première fois que Citigroup s’en prend à Donald Trump. Depuis plus d’un an, ses économistes mènent une charge assez peu discrète contre le magnat immobilier aux propos décoiffants.

« Ses politiques commerciales pourraient non seulement baisser nos importations, mais elles pourraient provoquer des représailles de la part de nos exportateurs et du coup réduire notre commerce dans sa globalité », a soutenu sur les ondes de CNBC William Lee, chef de l’économie nord-américaine pour Citigroup, le 17 août dernier.

L’institution financière se fait plus rassurante sur les chances d’Hillary Clinton de gagner l’élection, qu’elle estime à 65 %. Et de toute évidence, elle entend bien y contribuer.

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