Les banques d’investissement mondiales perdent des plumes

Par La rédaction | 11 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’âge d’or des banques d’investissement semble révolu. Tandis que leur part de gâteau ne cesse de diminuer, celles qui se le partagent sont également de moins en moins nombreuses, rapporte Le Monde.

Citant une étude du cabinet de conseil international Dealogic publiée au début de l’année, le quotidien français mentionne que le total des commissions perçues l’an dernier par les grandes banques d’investissement mondiales a été de 70,5 milliards de dollars.

Ce chiffre inclut le conseil en fusions et en acquisitions, les introductions en Bourse et augmentations de capital, les émissions de dettes obligataires ainsi que les crédits « syndiqués », c’est-à-dire les prêts internationaux sur les ressources monétaires accordés par certaines banques.

UN CRU 2016 MÉDIOCRE

Même s’il demeure très important, ce montant est néanmoins en repli de 9 % par rapport à 2015. Il s’agit de la deuxième année consécutive de recul, et aussi du niveau le plus bas de revenus accumulés par les institutions financières dans ce domaine depuis 2012.

Au total, l’année écoulée aura été médiocre, spécialement durant le quatrième trimestre, qui a enregistré une chute importante en termes de commissions.

« Les banques d’investissement peinent à retrouver leurs niveaux de rentabilité d’avant la grande crise de 2007-2008 », constate Le Monde.

Celui-ci ajoute que l’activité du secteur a surtout été ralentie par un nombre trop faible de mises en Bourse, dû notamment à l’incertitude politique aux États-Unis et au Royaume-Uni (à cause du Brexit). Les introductions en Bourse ont perdu 65 % entre 2014 et 2016, passant de 1,8 milliard de dollars de revenus à 628 millions de dollars.

Seul le marché chinois a véritablement réussi à tirer son épingle du jeu l’an dernier, avec des revenus qui ont progressé 20 %, explique Le Monde. Du côté de l’empire du Milieu, le cru 2016 a été marqué par l’entrée en Bourse de la banque postale chinoise, qui a atteint un montant sans précédent sur le plan mondial depuis la levée de fonds du géant du commerce électronique Alibaba en 2014.

QUI MÉRITE LA PREMIÈRE PLACE?

Certaines zones s’en tirent mieux que d’autres, relève le journal. Par exemple, la baisse des commissions a été moins forte aux États-Unis (-7 %), premier marché mondial en volume pour les métiers de banque d’investissement, qu’au Royaume-Uni (-11 %), principal marché européen, ou qu’au Japon (-13 %).

Sans surprise, les banques d’investissement les plus puissantes sont américaines : JP Morgan trône à la première place, suivie par Goldman Sachs, Bank of America Merrill Lynch, Morgan Stanley et Citi. Le premier établissement européen, Barclays, arrive en sixième position, devant Credit Suisse et Deutsche Bank.

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