Les banques face à une nouvelle concurrence

Par La rédaction | 24 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un tiers des Canadiens se sont procurés des services ou produits financiers à l’extérieur des grandes banques dans la dernière année, selon un sondage d’EY publié vendredi. Les FinTech, notamment, commencent à séduire.

Sur plus de 2 000 Canadiens sondés par EY, 36 % s’étaient procuré un produit ou service financier ailleurs que dans une banque traditionnelle au cours des 12 mois précédents. Ils avaient notamment fait affaire avec des firmes d’investissement indépendantes, des banques en ligne et des FinTech. En ajoutant ceux qui comptent le faire dans un avenir rapproché, la proportion grimpe à 50 %.

UNE MEILLEURE EXPÉRIENCE

Les Canadiens recherchent une expérience « consommateur » améliorée, des produits simplifiés et personnalisés et des conseils de haute qualité, selon Paul Battista, chef conseil en services financiers d’EY. Et c’est souvent à l’extérieur des banques qu’ils les trouvent. Celles-ci sont souvent ralenties par l’héritage de systèmes lourds et ardus à faire évoluer, alors que leurs rivaux misent sur les nouvelles technologies et sur l’accessibilité aux données pour développer des services plus rapides et plus efficaces.

La confiance joue aussi un rôle. Si les Canadiens se fient sans problème aux banques traditionnelles pour conserver leur argent à l’abri, 19 % des répondants au sondage soutiennent que les banques ne fournissent pas des conseils financiers objectifs.

LES FINTECH À L’ASSAUT DU MARCHÉ

« Pour demeurer pertinentes, en particulier au moment où les FinTech s’approprient une part du marché, les banques traditionnelles doivent miser sur leurs forces, notamment leur marque, la confiance et la présence dans la communauté », croit Paul Battista. Mais cela ne suffira pas. Elles doivent aussi investir fortement dans l’« expérience consommateur », qui est justement la force des FinTech, ajoute-t-il.

Il y a plus de 100 entreprises de technologie financière au Canada. Elles ont attiré plus d’un milliard de dollars en investissement depuis 2010, selon des estimations de l’industrie. Toutefois, à environ 8,2 %, l’adoption de ces services par les Canadiens demeure largement sous celles d’autres juridictions comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie ou Hong Kong. EY s’attend à voir ce taux grimper à mesure que le nombre d’adultes canadiens maîtrisant bien les technologies numériques augmentera.

EY évalue l’adoption des FinTech à 15,5 % mondialement.

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