Les fraises seront chères l’hiver prochain

Par Stephen Carlin | 13 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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C’est l’une des conséquences de la faiblesse continue du dollar canadien, illustre Stephen Carlin, directeur général et chef des actions pour Gestion d’actifs CIBC.

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« Le consensus tend vers une faiblesse continue du huard plutôt qu’une remontée, notamment à cause des États-Unis, où les taux d’intérêt sont entrés dans une tendance haussière. Si on se fie aux diverses devises de par le monde, les perspectives de notre dollar ne sont pas encourageantes », dit Stephen Carlin.

Cette situation présente autant des occasions que des défis, explique l’expert.

« Bien sûr, un dollar faible donne une position concurrentielle aux entreprises qui exportent, par exemple dans le secteur de l’énergie, où il permet de maintenir les coûts bas pour produire une matière première qui se vend en dollars américains. En revanche, il a une mauvaise influence sur les entreprises importatrices. »

D’où sa prédiction sur le prix des fraises venues de Californie durant l’hiver.

« Mais nous ne pensons pas que ces phénomènes auront un impact marqué, car le dollar va se tenir dans une marge étroite. C’est en tout cas ce que l’on a observé lors de périodes similaires par le passé », poursuit Stephen Carlin.

C’est surtout l’évolution des relations commerciales avec les États-Unis qu’il faudra avoir à l’œil, pense-t-il.

« Nous surveillons plus les risques que les occasions. Outre le litige entre les deux pays concernant le bois-d’œuvre, l’administration Trump n’a pas encore clairement indiqué quelles seraient ses politiques vis-à-vis du Canada. Il y a un potentiel de risque, mais nous n’en tirons pas encore des conclusions car nous n’avons vraiment pas de vision claire sur l’évolution des choses. »

En attendant, l’expert recommande d’investir dans le secteur industriel canadien.

« Je pense surtout aux entreprises d’ingénierie et de construction. Leurs éléments fondamentaux sont solides et leurs arriérés s’améliorent. Nous voyons donc un bon potentiel de rendement », dit Stephen Carlin.

Il recommande par contre de se méfier des valeurs cycliques en fin de cycle, notamment l’industrie forestière, qui ne présente pas de bases positives et sur laquelle pèse la menace du litige avec nos voisins du Sud.

Stephen Carlin

M. Carlin est entré au service de Gestion d’actifs CIBC inc. en mai 2013. Il est membre de l’équipe Actions canadiennes et s’occupe des mandats canadiens de base et de revenu. Avant de rejoindre les rangs de la Banque CIBC, M. Carlin était vice-président principal et chef des placements en actions à Aegon Capital Management. Il y gérait les stratégies canadiennes équilibrées, de revenu et à dividende et dirigeait une équipe de gestionnaires de portefeuilles, d’analystes et de négociateurs. Auparavant, il avait été vice-président, Actions canadiennes à KBSH Capital Management et directeur en chef, Actions canadiennes à Groupe de gestion de placement CT. M. Carlin est titulaire d’un baccalauréat de l’Université Western Ontario. Il détient également le titre de CFA.