Les montagnes russes des dividendes

Par La rédaction | 23 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Deux tendances fortes ont marqué le deuxième trimestre dans l’univers des dividendes : un ralentissement aux États-Unis et une croissance soutenue en Europe, révèle le gestionnaire d’actifs Global Investors dans une étude publiée lundi.

Le montant total des dividendes versés aux actionnaires à l’échelle mondiale a atteint 421,6 milliards de dollars américains au deuxième trimestre, soit une progression de 2,3 % comparativement à l’année dernière.

La « performance mitigée des États-Unis » explique d’ailleurs pourquoi la hausse de la valeur des dividendes versés est inférieure à celle du premier trimestre, indique l’étude.

La contribution américaine au montant total a ralenti, affichant la plus faible augmentation depuis 2013, ce qui s’explique en particulier par « la solidité du dollar », rapporte l’Agence France-Presse.

Ces résultats en baisse ne devraient toutefois pas être une source d’inquiétude pour les investisseurs, estime Alex Crooke, directeur de la gestion actions internationales à fort rendement chez Henderson Global Investors, cité dans l’étude.

« Enclenché à la fin de l’année dernière, ce ralentissement doit plutôt être interprété comme une normalisation, après plusieurs trimestres de croissance à deux chiffres », observe-t-il.

L’EUROPE GAGNE DU TERRAIN

La tendance inverse a été observée en Europe, alors que la croissance des dividendes y a été particulièrement forte au deuxième trimestre. Le caractère saisonnier du versement des dividendes dans la région n’est pas étranger à une telle performance.

En effet, plus de 80 % des dividendes versés par les sociétés européennes le sont dans la première moitié de l’année, et l’ensemble des secteurs et des pays de la région sont concernés. Selon Henderson, il s’agit du « caractère saisonnier le plus prononcé au monde ».

Les sociétés françaises, particulièrement celles du secteur bancaire et de l’industrie du luxe, ont fortement contribué à la progression européenne.

ATTENTES PLUS FAIBLES AU DEUXIÈME SEMESTRE

Les sommes versées en dividendes aux actionnaires s’annoncent beaucoup plus modestes en deuxième moitié d’année, prévoit Henderson Global Investors. Les deux derniers trimestres de l’année laissent place aux sociétés des pays émergents, de l’Australie et du Royaume-Uni, où les dividendes progressent moins rapidement.

Par ailleurs, la chute de la valeur de la livre qui a suivi le Brexit ne sera pas sans effet sur la contribution en dividendes des entreprises du pays. L’impact devrait néanmoins être limité, indique Henderson, puisque les dividendes sont souvent payés en dollars américains au Royaume-Uni.

Au terme de 2016, 1160 G$ de dividendes devraient avoir été versés aux actionnaires à l’échelle mondiale, soit une croissance de 1,1 % par rapport à 2015.

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