Les nuages sur l’économie canadienne se dissiperont en 2017

Par La rédaction | 15 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’économie canadienne va prendre rapidement de la vigueur et cette tendance s’accentuera en 2017 grâce à la hausse des prix de l’énergie, à la faiblesse des taux d’intérêt et aux mesures de relance du gouvernement fédéral, affirme la RBC.

Dans son rapport mensuel Perspectives économiques et financières publié hier, la banque prévoit que le taux de croissance annualisé du produit intérieur brut (PIB) réel du Canada sera de 3,7 % au troisième trimestre de 2016, avant de reculer à 1,9 % au quatrième trimestre.

« Les feux de forêt en Alberta et l’importante baisse de production du secteur des sables bitumineux en mai ont provoqué une contraction de l’économie canadienne. Celle-ci devrait toutefois connaître une reprise rapide dans la deuxième moitié de 2016, et nous prévoyons que cet élan se poursuivra l’an prochain », précise Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef à la RBC.

Au total, la croissance du PIB canadien devrait ainsi passer de 1,3 % en 2016 à 1,8 % en 2017.

PAS DE CHANGEMENT AU TAUX DIRECTEUR

Comme l’inflation de base avoisinera probablement le taux cible de 2 % de la Banque du Canada (BdC), « celle-ci ne prendra vraisemblablement pas de mesures à l’égard des taux d’intérêt ». Par conséquent, la RBC anticipe que la banque centrale maintiendra son taux directeur à 0,5 % pour le reste de l’année ainsi qu’en 2017.

L’institution financière croit également que les prix du pétrole « augmenteront graduellement à 50 $ le baril en 2016, pour approcher 60 $ le baril en 2017 ».

Cependant, le dollar canadien devrait n’en retirer que peu d’avantages. La hausse probable des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine au premier semestre de 2017 risque de donner un élan au billet vert, alors qu’on prévoit un maintien des taux par la BdC.

DES PERSPECTIVES PLUS ÉQUILIBRÉES POUR LES PROVINCES

Sur le plan national, la RBC prévoit une contraction accrue des économies de l’Alberta, de la Saskatchewan et de Terre-Neuve-et-Labrador en 2016, notamment parce que les provinces productrices de pétrole demeurent aux prises avec de faibles revenus et des baisses d’investissements dans le secteur privé.

Toutefois, l’économie albertaine, récemment affaiblie par les feux de forêt à Fort McMurray, devrait retrouver le chemin de la croissance d’ici la fin de cette année. Les économies des autres provinces, à l’exception du Nouveau-Brunswick, devraient poursuivre leur expansion en 2016, bien qu’à des rythmes différents.

« Ce printemps, la dynamique a semblé ralentir dans plusieurs provinces consommatrices de pétrole, dont l’Ontario, le Québec et le Manitoba. Nous avons donc revu à la baisse nos prévisions de croissance pour huit provinces en 2016. En 2017, nous prévoyons une croissance plus équilibrée dans tout le pays, notamment le retour à une expansion en Alberta et en Saskatchewan, ainsi qu’un ralentissement en Colombie-Britannique », commente Craig Wright.

LES CONSÉQUENCES DU BREXIT

Après le vote en faveur du retrait de l’Union européenne, RBC prévoit une croissance quasi nulle de l’économie du Royaume-Uni en 2017, ce qui représente une forte baisse par rapport aux précédentes prévisions qui étaient de 2,1 %. La croissance des grands partenaires commerciaux de la Grande-Bretagne en Europe devrait elle aussi connaître un ralentissement. En revanche, le Brexit ne devrait avoir que peu d’effets sur les économies du Canada et des États-Unis en raison des échanges commerciaux moins importants de ces deux pays avec le Royaume-Uni.

Chez nos voisins du Sud, la croissance du PIB réel au premier semestre de 2016 s’est établie à 1 % à peine, notamment à cause de la faiblesse des investissements des entreprises en immobilisations et en stocks. Néanmoins, la vigueur du marché de l’emploi, l’accélération de la croissance des salaires et les faibles taux de financement devraient continuer d’y soutenir les dépenses de consommation.

Même si l’incertitude entourant l’issue de la course à la présidence « pourrait entraîner des périodes de volatilité » pour le dollar américain, la RBC estime qu’il affichera « de modestes gains » par rapport à l’euro, au huard et à la livre sterling en raison d’une hausse prévue du taux de la Réserve fédérale au premier semestre de 2017.

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