Les Y prudents, même en été

Par La rédaction | 5 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Selon un récent rapport de BMO, les jeunes de la génération du millénaire sont les plus conscients de leurs dépenses estivales et forment aussi la génération la plus soucieuse de payer ses factures à temps.

Plus d’un tiers des membres de la génération Y reconnaissent qu’ils dépensent plus en été, et plus de la moitié (56 %) ressentent de la culpabilité après une saison de dépenses élevées.

DES DETTES RAPIDEMENT REMBOURSÉES

Cela explique peut-être leur attitude très prudente face au crédit. En effet, les jeunes de cette génération doivent en moyenne 2 000 $, selon BMO, soit beaucoup moins que les écho et les baby-boomers, lesquels doivent en moyenne 3 500 $. Seulement 14 % des Y reportent un solde de plus de 5 000 $ sur une carte de crédit ou une marge de crédit, contre 26 % pour les 35-54 ans et 30 % pour les 55 ans et plus.

C’est qu’ils n’aiment pas les dettes, les Y ! Près de la moitié (47 %) de ceux interrogés en mai 2016 par Pollara pour le compte de BMO soutiennent qu’ils remboursent la totalité de leur solde de carte de crédit en prévision de l’été. Seulement 34 % des 35 à 54 ans font de même.

Bien sûr, d’autres dépenses viendront s’ajouter au solde de carte de crédit ou de marge de crédit pendant l’été, et ce, pour un peu moins d’un tiers (31 %) des Y. Mais 27 % de ces derniers paieront leur solde rubis sur l’ongle, dès la réception de leur relevé, comparativement à 18 % pour les 35-54 ans.

FRIANDS DE RÉCOMPENSES

Cette prudence financière guide aussi le choix de carte de crédit des Y. En effet, 81 % d’entre eux détiennent une carte assortie d’un programme de récompense. La majorité (59 %) privilégie les remises de fonds, qu’ils utilisent souvent (47 %) pour rembourser des factures ou pour épargner. Ils n’hésitent pas à faire de leur carte de crédit avec récompenses leur mode de paiement principal, afin d’augmenter le total de leurs remises de fonds. Et au moins quatre Y sur dix n’hésitent pas à changer de carte pour profiter d’une offre de récompenses supérieure, même quand il ne s’agit que d’une promotion à durée limitée.

Les Y sont-ils si raisonnables qu’ils n’ont que faire d’un professionnel du conseil financier? Pas si l’on en croit les propos de Nick Mastromarco, directeur général, Programmes de fidélités et partenariats à BMO Banque de Montréal. Selon lui, bien qu’ils soient sur la bonne voie, les Y bénéficieraient d’une meilleure planification financière.

« Les jeunes de la génération Y sont très mûrs pour leur âge en ce qui a trait à la gestion de leurs finances et ils ont déjà pris de bonnes habitudes, note M. Mastromarco. Toutefois, bien qu’ils soient champions du remboursement total de leurs factures estivales, ils disent quand même craindre de dépenser au-delà de leurs moyens. Consulter un conseiller financier chaque saison peut permettre de créer un équilibre entre planifier et se faire plaisir. »

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