L’impossible épargne des Canadiens

Par Ronald McKenzie | 29 août 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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A green piggy bank on pink background, shot slightly from the side

Pour un grand nombre de Canadiens, l’épargne est une réalité qui semble leur échapper, souligne un sondage d’ING Direct.

L’étude révèle qu’un Canadien sur deux est incapable d’épargner 25 $ de plus par semaine. Paradoxalement, la majorité des personnes interrogées se considèrent comme économes plutôt que dépensières pour ce qui est de la façon de gérer leur argent. Le plus étonnant, c’est que 41 % des participants affirment que le fait d’épargner ce montant relativement minime par semaine les rendrait plus heureux et les aiderait à se rapprocher de leur objectif financier le plus important pour cette année, soit le remboursement de leur dette (25 %).

Mais, en regardant les données de près, on comprend pourquoi les Canadiens ne parviennent pas à épargner : ils s’entêtent à ne pas modifier leurs habitudes de consommation. À la question à savoir comment elles pourraient épargner 25 $ de plus par semaine, les personnes interrogées ont répondu qu’elles réduiraient chaque jour de menues dépenses en sortant moins au restaurant (47 %), en magasinant moins (40 %), en préparant leur lunch et leur café à la maison (24 %), en utilisant des coupons-rabais (23 %) et en diminuant la facture d’épicerie (23 %).

Apparemment, elles ne mettent pas ces mesures en pratique. «La question n’est pas de supprimer les petits plaisirs de la vie, mais de les limiter et de trouver un juste équilibre entre les dépenses et l’épargne», a commenté ING Direct.

Quand on leur a demandé comment ils paieraient pour une dépense imprévue de plus de 1 000 $, plus du tiers (34 %) des répondants ont indiqué qu’ils utiliseraient leur marge de crédit ou leur carte de crédit pour régler cette dépense. Fait intéressant, seulement 11 % d’entre eux ont affirmé qu’ils puiseraient dans leurs fonds d’urgence. Les sondeurs d’ING Direct ont noté que 36 % des Canadiens n’épargnent pas d’argent annuellement et que plus de la moitié (54 %) vivent d’une paie à l’autre.

C’est donc sans surprise qu’on apprend qu’un Canadien sur quatre (24 %) épargne moins de 1 000 $ par an et que 31 % avouent qu’ils sont loin d’avoir atteint leurs objectifs financiers de 2011, « bien qu’ils caressent encore l’espoir d’y parvenir », précise l’institution bancaire en ligne.

Le sondage d’ING Direct sur les habitudes d’épargne des Canadiens a été réalisé les 8 et 9 août derniers auprès de 1 005 adultes.

Ronald McKenzie