Ne jouez pas aux héros sur les marchés

Par La rédaction | 26 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans un marché où les obligations rapportent si peu, certains investisseurs sont tentés de les troquer pour des actions et des fonds d’investissements immobiliers beaucoup plus risqués. Un pari dont s’inquiète Vanguard.

Au contraire, les investisseurs devraient s’armer de patience et s’habituer à de modestes rendements au cours des prochaines années, soutient Joseph Davis, directeur des stratégies d’investissement et économiste en chef de Malvern, le bureau de Pennsylvanie de Vanguard. Dans un article publié dans le Financial Post, il prévient des risques de jouer au héros dans un marché très incertain.

L’EXEMPLE CANADIEN

Pour lui, le Canada illustre bien le type de risques qu’affrontent les investisseurs, dans un monde marqué par une croissance mondiale anémique et par les politique monétaires accommodantes des banques centrales, lesquelles ont fait chuter les rendements des obligations à des planchers historiques.

« Le Canada est un très bon baromètre de l’économie mondiale, car vous y trouvez un système financier solide, mais aussi une grande exposition aux matières premières, lesquelles demeurent confrontées à de forts vents de face, croit-il. Le monde est fragile, mais il continuera de croître. C’est ce que l’on voit au Canada. »

Selon lui, le pays pourrait hausser ses taux d’intérêt si la Réserve fédérale américaine le fait. Les analystes évaluent les chances que la Fed augmente ses taux cette année à 58 %, mais misent pour l’instant contre une augmentation similaire au Canada.

LA DIVERSIFICATION A BIEN MEILLEUR GOÛT

Dans un tel marché, troquer ses obligations contre des actifs tels des fonds d’investissements immobiliers ou des actions qui paient de forts dividendes est un jeu dangereux. « Ces actifs n’ont pas les caractéristiques défensives des obligations de haute qualité, prévient Gregory Davis, directeur mondial des revenus fixes de Vanguard. Les investisseurs prennent un risque indu qu’ils n’évaluent pas correctement. »

La tentation se comprend dans un contexte où les obligations d’entreprise de haute qualité et les obligations gouvernementales ont rapporté 4,4 % cette année, contre 17 % pour le S&P/TSX Capped REIT Index, par exemple.

Gregory Davis propose plutôt de conserver un portefeuille très diversifié et de garder les coûts le plus bas possible. Rappelons que Vanguard se spécialise notamment dans les fonds négociés en Bourse à faibles frais.

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La rédaction