N’oublions pas la crise de 2008, avertit Janet Yellen

Par La rédaction | 28 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le projet de Donald Trump de déréguler le secteur bancaire n’est pas une bonne chose et l’administration fédérale devrait y penser à deux fois avant d’aller de l’avant, met en garde Janet Yellen.

Dans le cadre d’une séance de questions-réponses organisée mardi, à Londres, la présidente de la Banque centrale américaine a souligné que les réformes entreprises durant les deux mandats de Barack Obama étaient importantes pour la stabilité du système financier, rapporte l’Agence France-Presse.

« Nous sommes maintenant près de 10 ans après la crise et les souvenirs ont tendance à s’estomper. J’espère que cela ne sera pas le cas et que ceux qui ont vécu cette période rappelleront au public qu’il est très important d’avoir un système financier plus sûr et plus solide », a-t-elle notamment déclaré.

« PLUS EN SÉCURITÉ AUJOURD’HUI »

Cet avertissement survient alors que la solidité des principales institutions financières américaines, éprouvée avec succès par de récents tests de résistance conduits par la Fed, a conduit plusieurs de leurs dirigeants à réclamer davantage de souplesse en matière de régulation, comme le propose l’administration Trump.

Janet Yellen s’oppose à un tel « détricotage » des lois aujourd’hui en vigueur, mais admet néanmoins que certaines règles actuelles, notamment celles imposées aux établissements bancaires de petite taille, constituent un « fardeau » qu’il faut alléger.

« Est-ce que je peux dire qu’il n’y aura jamais d’autres crises financières? Ce serait probablement aller trop loin. Mais je pense que nous sommes bien plus en sécurité et j’espère que cela n’arrivera pas de notre vivant, et je ne le pense pas », indique-t-elle.

VERS UN RELÈVEMENT DES TAUX

La présidente de la Fed a par ailleurs une nouvelle fois confirmé que la banque centrale continuerait progressivement à relever les taux d’intérêt, selon l’agence Reuters. « Nous pensons qu’il est justifié, au vu des objectifs que nous nous sommes fixés, de relever les taux d’intérêt très progressivement à des niveaux qui resteront sans doute relativement bas, encore que rien ne soit certain à ce sujet, qui resteront bas pendant longtemps d’un point de vue historique », explique-t-elle.

Elle ajoute que la masse des obligations acquises par la Réserve fédérale en vue de soutenir l’économie américaine durant la crise sera réduite « graduellement et de façon prévisible ».

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