« Nous sommes à l’aube du prochain grand marché boursier »

Par Ronald McKenzie | 9 août 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En entrevue à Bloomberg TV, Brian Belski a déclaré que les conditions propices à l’éclosion d’une irrésistible poussée boursière comment à être réunies. « Nous sommes à l’aube du prochain grand marché boursier », a déclaré le chef stratège des investissements de BMO Marchés des capitaux.

Au cours de la dernière décennie, a dit Brian Belski, les entreprises américaines ont été contraintes à gérer la décroissance. Cela s’est traduit par une pression à la baisse des ratios de rentabilité. Or, au cours des prochains trimestres, on assisterait au contraire à l’expansion de ces ratios. « Les entreprises américaines subissent actuellement d’importantes transformations structurelles », a-t-il ajouté.

Ainsi, la croissance des bénéfices des entreprises américaines est maintenant plus sensible à l’évolution de la situation économique des pays émergents, de sorte que ces dernières peuvent mieux supporter un ralentissement sur leur territoire. Et elles le font très bien.

En s’arrimant avec les pays émergents, qui sont dans une phase de croissance, les entreprises américaines participent à leur développement. En fait, elles n’ont pas vraiment le choix, car l’économie des États-Unis tarde à décoller. Voilà pourquoi, selon lui, les investisseurs américains hésitent à acheter des actifs de leur propre pays, et voilà pourquoi ils doivent savoir que les bénéfices des sociétés qui font partie de l’indice S&P 500 n’ont rien à voir avec le PIB des États-Unis.

Cependant, les entreprises américaines doivent composer avec une Europe en crise et qui montre des signes évidents de déclin à long terme. « Les facteurs démographiques, politiques et monétaires sont tous négatifs. L’Europe est un actif qui se dégrade rapidement », a lancé le spécialiste.

À propos des investisseurs, Brian Belski a fait remarquer que ces derniers portent beaucoup trop d’attention aux données macroéconomiques. Au contraire, ils devraient se concentrer davantage sur les éléments fondamentaux des entreprises. « Les liquidités sont la clé », a-t-il précisé. Depuis le début de l’année, la volatilité des cours serait attribuable au manque de confiance des investisseurs. Autrement, les actions auraient dû produire des rendements nettement meilleurs.

rian Belski n’a pas voulu nommer les titres qu’il apprécie, mais il a indiqué que, à long terme, le secteur des technologies et des sociétés industrielles offraient un bon potentiel de croissance. Il a également un faible pour l’énergie, dont il a augmenté la pondération dans ses portefeuilles types.

Ronald McKenzie