Parfum de hausse des taux à la Fed

Par Soumis par Investissements Renaissance | 6 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Comme ses dirigeants l’ont clairement dit voilà quelques jours, la banque centrale américaine considère que le marché de l’emploi américain roule presque à pleine capacité, et se sent confiante pour une augmentation très prochaine de son taux directeur. Réactions de Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de la CIBC.

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« La Fed est déroutée et déroutante », résume-t-il. « Le marché de l’emploi est fort mais les salaires n’augmentent pas de façon significative. L’inflation n’est pas élevée. La productivité est négative. Alors la Fed ne sait pas dans quelle direction regarder. Avant sa présentation [du 26 août], certains de ses membres parlaient de modifier complètement son modèle d’opération, en ne ciblant plus l’inflation, mais autre chose. Finalement, sa présidente Janet Yellen a dit : oubliez ça, nous allons augmenter les taux d’intérêt. »

Benjamin Tal entrevoit un passage à l’acte entre septembre et décembre, mais cette dernière échéance est plus probable selon lui.

« Ils ne sont pas tout à fait prêts, car ils aimeraient voir plus de chiffres sur l’emploi avant de procéder. Novembre est clairement impossible à cause de l’élection présidentielle. Alors ça ira en décembre », entrevoit l’économiste.

« Souvenons-nous que le taux cible des fonds fédéraux américains [actuellement à 0,5 %] devrait correspondre à une situation d’urgence. Or il n’y a aucune urgence. Il est donc logique de l’augmenter, sans trop faire peur aux marchés. Ces derniers présument d’ores et déjà une hausse potentielle de 0,25 % pour décembre. À moins de chiffres vraiment décevants du côté de l’emploi, la hausse aura lieu », poursuit-il.

Il y a à peine trois mois, les économistes étaient moins optimistes. Mais leurs craintes de l’époque se sont apaisées, explique Benjamin Tal.

« Beaucoup pensaient que la hausse n’aurait pas lieu avant la mi-2017, surtout après avoir vu le Brexit, mais le marché a réalisé que cet événement n’était pas si important, surtout du point de vue nord-américain. Le marché est beaucoup plus relax concernant l’économie mondiale, et c’est pourquoi il est prêt à accueillir une hausse de 0,25 %. »

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