Quand la discipline paie

Par Soumis par Investissements Renaissance | 20 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La volatilité des 18 derniers mois sur les marchés obligataires a donné une bonne leçon de discipline aux investisseurs tentés par leurs émotions, estime Nicholas Leach, vice-président à Gestion d’actifs CIBC.

« Les titres à haut rendement, le marché obligataire en général, et les marchés d’actions ont tous touché le fond au même moment, à la mi-février 2016. Cela coïncidait avec le creux des prix du pétrole. Depuis, le haut rendement a connu ses meilleurs gains depuis 2009 », observe Nicholas Leach.

De la mi-février à aujourd’hui, le rendement total de ce marché a atteint 18 %. Cette situation est à l’inverse de celle de 2015, note l’expert. En termes de secteurs, l’énergie et les matériaux de base, qui menaient la chute l’an dernier, mènent désormais la reprise : +26 % pour la première, et +32% pour les mines et métaux. Les performances divergent également en matière de qualité de crédit : les titres DD, de meilleure qualité, ont grimpé de 9 % tandis que les titres CCC, de la moindre qualité, ont bondi de 21 %.

« Notre positionnement a été de sous-pondérer l’énergie et de surpondérer les matériaux de base, si bien qu’ils se sont compensés. Au sein de l’énergie, la moitié de nos investissements se trouvent en aval du secteur, dans des activités comme la distribution, l’entreposage ou les stations-service, qui réagissent moins aux fluctuations des prix du pétrole. Cela nous a permis de regagner le terrain perdu en 2015 », dit Nicholas Leach.

À travers la volatilité extrême des 18 derniers mois, les investisseurs les plus astucieux ont été les plus disciplinés, poursuit l’expert.

« Les récents événements ont démontré l’importance de conserver une stratégie analytique et d’éviter les pièges émotifs ou les décisions motivées par l’appât du gain. Pendant que les titres se vendaient de manière indiscriminée sur le marché, nous avons saisi de nombreuses occasions d’accroître la qualité du crédit dans notre portefeuille. Nous avons conservé des titres qui étaient au plus bas, et nous en avons profité pour déplacer notre position dans leur structure de capital, par exemple en échangeant des obligations plus risquées contre des plus sûres. »

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