Réduire les dépenses pour atteindre les objectifs de retraite

14 novembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les clients qui font face à un écart dans la planification financière de leur retraite peuvent combler ce manque de différentes manières. Une des techniques possibles est souvent négligée: la réduction des dépenses, même les petites. C’est ce que souligne dans un article Dan Richards, président de la firme de communication financière ClientInsights.

Lorsque vous rencontrez des clients âgés dans la quarantaine ou la cinquantaine, il est fort probable que surgisse la question : comment refermer l’écart qui me sépare de mes objectifs de retraite? La faiblesse des marchés boursiers au cours de la dernière décennie, les faibles taux d’intérêt et des perspectives de rendements limités dans le futur, font en sorte que des clients qui pouvaient être confiants, il y a encore cinq ans, de pouvoir prendre leur retraite à 60 ou 62 ans doivent revoir leurs plans.

Plusieurs options peuvent être considérées pour pallier l’écart auquel font face les clients. Ceux-ci peuvent par exemple décider d’augmenter le risque associé à leur portefeuille dans l’objectif d’accroître les rendements. Ils peuvent aussi emménager dans une habitation plus petite plus tôt que prévu. Et ils peuvent réduire leurs dépenses. Les conseillers ajoutent une réelle valeur en clarifiant les alternatives et en aidant les clients à comprendre les différentes options.

Dans le passé, plusieurs conseillers étaient réticents à se lancer dans des conversations avec leurs clients sur des questions de budgets et de dépenses. Ils préféraient se concentrer sur le côté investissements de l’équation. Cela a sans doute fonctionné dans jusqu’à maintenant, mais pour des clients qui cherchent à combler un écart dans leur planification de la retraite, vous ne pouvez ignorer l’aspect des dépenses.

L’impact du café latte La plupart des conseillers ont entendu parler de l’effet « café latte », qui illustre l’impact que peut avoir une petite réduction de dépenses non-essentielles. Même si les clients sont vaguement au courant de ce concept, le défi pour les conseillers est de les amener à prendre des actions concrètes. Dan Richards recommande l’utilisation du site internet www.bills.com, disponible seulement en anglais, qui permet de calculer l’impact à long terme de différentes réductions de dépenses.

Voici un exemple : un couple âgé d’environ 45 ans fait un calcul sur un horizon de temps de 20 ans. Ils supposent un rendement de 6 % annuel sur les montants qu’ils réussissent à épargner.

Chacun des deux membres du couple choisit d’abandonner ses deux cafés latte quotidien acheté au travail. Au coût de 4 $ par café latte, cela équivaut à 80 $ par semaine à placer dans leur compte pour la retraite. Grâce à cette démarche seulement, au bout de 20 ans, cela procure un montant de 160 000 $ additionnels dans leur compte de retraite. À un taux de retrait de 4 %, cela équivaut à un montant additionnel de 125 $ par semaine durant la retraite.

Aider les clients à s’en tenir à leur plan Jusqu’à la moitié de l’argent économisée pourrait en fait être dédié à un budget de vacances. Par exemple, le couple peut se planifier quatre longues fins de semaine dans l’année dans des destinations pas trop éloignées. Selon M. Richards, deux raisons liées à la psychologie du comportement justifient cette suggestion.

D’une part, l’anticipation avant les vacances compte pour autant que les vacances elles-mêmes. Leur effet bénéfique se ressent donc sur une longue période. D’autre part, les gens ont besoin d’une motivation à court terme pour maintenir une discipline. La perspective de jouir d’une retraite plus aisée dans 20 ans ne suffit pas pour justifier les sacrifices à court terme. Les petites vacances tous les trois mois fournissent une récompense immédiate, tout en continuant la route vers l’objectif à long terme.