Robots = 1, fonds de couverture = 0

Par La rédaction | 16 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Non seulement les fonds de couverture (hedge funds) connaissent une des plus mauvaises années de leur histoire, mais voici que leurs analystes se font battre par de simples programmes informatiques, rapporte Bloomberg.

Alors que les fonds de couverture traditionnels se débarrassaient activement de plusieurs parts dans des entreprises, les fonds basés sur des programmes informatiques spécialisés en analyse quantitative ont été les seuls à acheter de nouvelles actions en 2016. Ils les ont choisies en se basant sur des facteurs comme la conjoncture et la taille des parts.

À partir de février 2016, les fonds gérés informatiquement suivis par Credit Suisse ont augmenté leur exposition aux actions de 11 points de pourcentage, alors que du côté des fonds traditionnels, elle diminuait de plus d’un point.

DES LOGICIELS PAYANTS

Et leur décision a payé, puisque l’indice S&P 500 s’est rapproché de son sommet historique. Leurs acquisitions de titres à partir de février ont généré un rendement de 8 %, alors que celui des fonds traditionnels était aux abonnés absents.

Les fonds « robotisés » ont notamment tiré avantage du ralliement des titres énergétiques, ce que les analystes humains ont raté, indique Mark Connors, directeur du service de conseil en risque mondial à Credit Suisse, dont les propos sont rapportés par Bloomberg.

Ils ont donc été parmi les rares bénéficiaires de cette remontée, laquelle a vu la valeur des actions dans le secteur énergétique augmenter de plus de 250 G $US.

VITES SUR LA GÂCHETTE

Le plus grand avantage des logiciels d’analyse quantitative sur les humains demeure leur capacité de synthétiser rapidement les données basées sur des modèles mathématiques, comme la conjoncture des marchés.

Conséquemment, les fonds qui les utilisent se basent beaucoup sur les prix. Si le taux de changement des prix augmente rapidement, comme ça a été le cas plus tôt cette année avec une hausse de 30 à 70 %, les logiciels signalent qu’il est temps d’acheter.

Les analystes humains qualifiés de « fondamentaux » auraient plutôt tendance à étudier, justement, les facteurs économiques fondamentaux des compagnies, les données trimestrielles, les pressions venant de la compétition et autres dynamiques de l’industrie.

Des méthodes qui peuvent faire perdre des occasions à court terme, mais qui peuvent toutefois s’avérer payantes à long terme. Tout n’est donc pas perdu pour les humains!

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