Un chalet en prévision de la retraite

Par La rédaction | 27 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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C’est en pensant à leur retraite que plusieurs achètent un chalet, et la génération X ne fait pas exception. Les acheteurs de propriétés récréatives issus de cette génération sont même aujourd’hui deux fois plus nombreux que les boomers à investir le marché, révèle le Rapport 2016 sur le marché immobilier récréatif canadien publié jeudi par Royal LePage.

Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage, explique que cette cohorte, âgée aujourd’hui de 36 à 51 ans, a atteint un seuil de stabilité, que ses membres sont souvent déjà propriétaires d’une résidence principale dans les grands centres urbains du pays, et qu’elle fait donc son entrée sur le marché des propriétés récréatives pour jouir de ce style de vie dans un avenir rapproché et planifier ses jours à la retraite.

Cette enquête pancanadienne compile des renseignements recueillis auprès de professionnels se spécialisant dans la vente de propriétés récréatives.

  • 65 % des experts interrogés indiquent que les acheteurs potentiels tiennent compte de leurs besoins à la retraite lorsqu’ils prennent la décision d’acquérir une propriété récréative;
  • 88 % disent que leurs clients mentionnent le style de vie et les vacances comme principal motif de leur décision;
  • 49 %, que les clients voient l’acquisition d’une résidence récréative comme un investissement;
  • 37 %, que les faibles taux d’intérêt constituent un facteur décisif.

UN MARCHÉ CANADIEN

« L’environnement actuel de bas taux d’intérêt a clairement fourni aux acheteurs la confiance recherchée pour investir dans un bien immobilier récréatif », commente M. Soper, qui pointe cependant le fait que, contrairement aux décisions d’achats urbains, lorsqu’il s’agit d’acheter une propriété sur le bord de l’eau ou sur le versant d’une montagne, l’épargne prend le dessus sur le financement hypothécaire.

L’enquête démontre par ailleurs que les achats sont très majoritairement canadiens. Près de 95 % des répondants déclarent en effet que les acheteurs étrangers sont à l’origine de 10 % ou moins des transactions touchant des propriétés récréatives. Les États-Unis sont très largement représentés parmi ces étrangers, la faiblesse du dollar canadien les incitant à venir goûter aux joies typiquement canadiennes de la vie de chalet.

« Nous jouissons d’une certaine réciprocité avec nos voisins américains en ce qui a trait à l’immobilier récréatif, analyse Phil Soper. Telle une envolée d’oies, nous volons vers le Sud en hiver, et en retour, les Américains se dirigent vers le Nord lorsque l’été se pointe. Les Canadiens ont été, pendant des années, les principaux acheteurs étrangers de propriétés dans le Sud, dans des États comme la Floride et l’Arizona, tandis qu’un dollar canadien plus faible a encouragé une nouvelle vague d’acheteurs américains chez nous. »

VENTE ET PRIX À LA HAUSSE

Quant aux volumes de vente, ceux-ci ont augmenté année après année dans la majorité des marchés récréatifs du Canada, affirment les experts. À travers le pays, un peu plus du tiers (67 %) des experts sondés exprime en effet avoir observé des augmentations en matière de ventes au cours des douze derniers mois, et plus de la moitié (53 %) prévoient que 2016 dépassera les niveaux de ventes enregistrés en 2015.

Au niveau régional, seules les provinces de l’Alberta, de Terre-Neuve et Labrador et du Manitoba connaissent une baisse des ventes et des prix, crise du pétrole oblige. Partout ailleurs, le marché est à la hausse.

Enfin, les propriétés récréatives les plus chères se trouvent en général sur le bord d’un lac. Dans le secteur de Kelowna, en Colombie Britannique, elles peuvent flirter en moyenne avec les 1,6 million de dollars. Au Québec, c’est la région de Mont-Tremblant qui atteint des sommets, avec un prix moyen de 750 000 dollars. Le secteur de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, offre quant à lui des occasions beaucoup plus raisonnables. Il est en effet possible d’y acquérir un chalet sur un plan d’eau pour moins de 100 000 dollars.

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