Un lanceur d’alerte refuse une prime de 8 M$

Par La rédaction | 23 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Certaines personnes semblent avoir l’honnêteté littéralement inscrite dans leur ADN. Le lanceur d’alerte Eric Ben-Artzi en fait partie.

L’ancien analyste de la Deutsche Bank a en effet refusé la prime de 8 millions de dollars américains offerte aux informateurs par la Securities and Exchange Commission (SEC), le régulateur américain des marchés boursiers, peut-on lire dans Le Figaro.

En 2010 et 2011, cet ancien mathématicien a été licencié après avoir informé ses patrons d’irrégularités comptables au sein de la Deutsche Bank. Eric Ben-Artzi s’est alors tourné vers les régulateurs américains en les informant que l’institution financière allemande a dissimulé des pertes dans les moments les plus tumultueux de la crise financière de 2008. La SEC a par la suite ouvert une enquête et infligé, en 2015, 55 millions de dollars en pénalités à la banque.

LES RÉGULATEURS TROP INDULGENTS

Dans une lettre publiée par le Financial Times, le lanceur d’alerte explique pourquoi il a décidé de lever le nez sur la prime offerte par les régulateurs américains.

« Je refuse de prendre ma part. Les dirigeants sont partis à la retraite avec plusieurs millions de dollars. Il est décevant que la SEC ait infligé une amende aux actionnaires de la Deutsche Bank plutôt qu’aux dirigeants responsables », écrit-il.

L’ancien analyste souhaite que cet argent soit réservé aux premières victimes de la Deutsche Bank, soit les actionnaires et les employés. Il critique également la SEC, qui se serait montrée trop indulgente à l’égard des dirigeants de la banque allemande. Certains d’entre eux auraient travaillé pour le régulateur américain « avant, pendant et après » la période des activités incriminées, et donc pendant l’enquête, avance-t-il.

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