Une enquête déclenchée sur Wells Fargo

Par La rédaction | 7 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a ouvert une enquête sur les méthodes de vente de Wells Fargo, après qu’on eut découvert en septembre qu’elle avait ouvert des millions de faux comptes bancaires et de cartes de crédit au nom de ses clients.

Réagissant à l’enquête, la banque a presque doublé ses réserves de liquidités pour faire face à d’éventuelles poursuites, les gonflant de 1 G $US (1,34 G $CAN) à 1,7 G $US (2,28 G $CAN).

La banque américaine a admis le 3 novembre dernier qu’elle était sous la loupe de plusieurs agences gouvernementales locales, étatiques et fédérales, en plus de faire face à des recours collectifs d’investisseurs, d’anciens employés et de clients.

DE MULTIPLES REBONDISSEMENTS

Des employés auraient ainsi ouvert jusqu’à deux millions de comptes sans obtenir l’autorisation des clients, le tout pour atteindre des objectifs de vente très ambitieux. La banque a mis à pied 5 000 employés dans la foulée.

Le PDG John Stumpf a devancé ses plans de retraite en octobre, après que le conseil d’administration lui eut réclamé une compensation de 41 M $US (55 M $CAN). Son remplaçant, Tim Sloan, fait du rétablissement de la réputation de cette vénérable institution de 164 ans sa priorité absolue.

Il s’est d’ailleurs excusé auprès des employés de première ligne le mois dernier. Wells Fargo a aussi lancé une vaste campagne de publicité pour demander pardon aux consommateurs. Mais les élections, surtout celles au Congrès et à la Chambre des représentants, font de Wells Fargo une cible des politiciens républicains comme démocrates, qui soutiennent vouloir en faire un exemple.

PAS AU BOUT DE SES PEINES

Il faut dire que le scandale a fait mal. Lors de son rapport du troisième trimestre, la banque a révélé une baisse dans la fréquentation de ses succursales, ainsi qu’une chute marquée des ouvertures de compte. Certains employés soutiennent passer la majeure partie de leur journée à fermer des comptes. Ambiance.

Et ça ne risque pas de s’arrêter là. Wells Fargo est aussi en discussion avec les autorités fédérales et de certains États concernant des pratiques liées à la bulle immobilière et à la crise financière qu’elle a provoquée en 2008. Des discussions similaires avec ces autorités ont coûté des milliards de dollars en règlements à Bank of America, JP Morgan Chase et Goldman Sachs dans le passé. À suivre…

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