Les émotions, ennemies des investisseurs

Par La rédaction | 19 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Pendant que l’investisseur s’inquiète de la montée des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, du Brexit, du sort de l’ALENA, des catastrophes naturelles ou encore de la remontée des taux d’intérêt, il oublie son principal ennemi : ses propres émotions.

« Quand les gens n’ont pas de discipline associée à un plan financier, ils laissent leurs émotions dicter leurs décisions », soutient sur le site de Rural Messenger Jason Labrum, fondateur et président de Labrum Wealth Management et auteur de Financial Detox : How to Steer Clear of Toxic Advice, Achieve Financial Independence and Manage Your Wealth for Maximum Impact.

Selon lui, les décisions émotives mènent presque toujours à des décisions coûteuses. Malheureusement, il y a énormément de pièges psychologiques, d’incompréhensions et de déclencheurs qui peuvent pousser les investisseurs à agir de manière irrationnelle. Jason Labrum en cite quelques-unes :

La peur des pertes

Certains craignent tellement les pertes qu’ils n’arrivent pas à faire travailler leur argent pour eux.

« Pourtant, ils s’attendent à de forts rendements avec de faibles risques, ça ne fonctionne pas comme ça », rappelle Jason Labrum. Bien sûr, la tolérance au risque varie d’une personne à l’autre, mais si l’investisseur garde tout son argent dans les produits les moins risqués, il perdra d’excellentes occasions de faire croître son portefeuille.

Diversification

Les investisseurs savent qu’ils doivent diversifier, mais ignorent comment bien le faire. Ils cherchent à diminuer les risques en utilisant différents outils qui ne fournissent pas une réelle source de diversification.

Par exemple, certains pensent avoir diversifié après avoir scindé leur argent entre deux fonds communs de placement, qui pourtant font essentiellement la même chose.

Suivre le troupeau

« Si tes amis se lancent en bas d’un pont, vas-tu les suivre? » Ce conseil, que bien des parents ont lancé à leurs enfants, pourrait s’appliquer aux investisseurs. Ces derniers ont tendance à copier le comportement des autres, ce qui ne donne pas toujours de très bons résultats. Peut-être le troupeau se dirige-t-il dans la bonne direction, mais mieux vaut faire quelques recherches de son côté avant d’investir dans un produit à la mode.

L’influence des médias

Trop d’investisseurs réagissent par de la panique aux nouvelles quotidiennes. « Il faut rester informé, mais il ne faut pas devenir dépendant de ce que les experts disent aux nouvelles au point de laisser la peur ou la cupidité diriger ses actions », prévient M. Labrum.

« Les erreurs comportementales font que les gens détruisent leurs rendement et, conséquemment, détruisent leur patrimoine », poursuit Jason Labrum.

UN COACH COMPORTEMENTAL

Dans une récente conversation avec Conseiller, Benjamin Creary, directeur des ventes – comptes nationaux de Vanguard, soutenait que le rôle le plus important d’un conseiller est justement d’être un coach comportemental pour ses clients.

Les recherches de cette firme démontrent qu’investir auprès d’un conseiller procure en moyenne trois pour cent de rendement net supplémentaire aux investisseurs, par rapport à ceux qui se privent de leurs services. Or, la moitié de ce trois pour cent provient des modifications au comportement de l’investisseur…

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