Les Québécois commenceraient à vivre selon leurs moyens

Par Ronald McKenzie | 29 juillet 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Principalement par manque d’argent, six Québécois sur dix (57 %) ont reporté un achat important au cours de 2009, indique une récente étude de la Banque Scotia.

Cette nouvelle pourrait être interprétée avec pessimisme et refléter la stagnation relative du revenu des habitants de la Belle Province. Au contraire, la Banque Scotia s’en réjouit. Elle démontre que de nombreux Québécois « comprennent les avantages de vivre selon leurs moyens », dit-elle.

Selon la Banque Scotia, cette tendance est présente dans l’ensemble du pays. Lorsque l’institution financière a réalisé son étude, les consommateurs lui ont précisé qu’ils prévoyaient faire un achat important durant l’année grâce à l’argent qu’ils auront épargné. Au Québec, près du tiers (29 %) des participants préféraient probablement épargner pour cet achat ou attendre qu’ils puissent payer en un seul versement, attitude que la Banque Scotia qualifie de « remarquable ».

Quel est le moyen le plus simple d’épargner ? Le prélèvement automatique, méthode éprouvée qu’emploient 64 % des Québécois. Cette façon « invisible » de mettre de l’argent de côté présente le grand avantage de ne pas modifier significativement les habitudes de consommation.

Quelle proportion des revenus devrait-on épargner ? Il n’existe pas de réponse absolue à cette question, mais, en règle générale, les consommateurs devraient être en mesure d’épargner au moins 10 % de chaque paie.

Pour ce qui est de se constituer un fonds en cas d’urgence, la Banque Scotia recommande que cette réserve de liquidités puisse absorber l’équivalent de trois à six mois de dépenses quotidiennes. « Plus d’un tiers des Québécois, à savoir 36 %, se trouvent sur la bonne voie et mettent de côté un montant correspondant à trois mois ou plus de dépenses de leur ménage pour les mauvais jours », note la Banque Scotia.

Cette étude sur l’épargne a été menée en mars dernier auprès de 1006 Canadiens, dont 252 au Québec.

Ronald McKenzie