Les retraités doivent réduire le risque associé à leur portefeuille

11 août 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour les investisseurs approchant l’âge de la retraite, ou qui y sont déjà, les événements boursiers des trois dernières années ont dû tirer une sonnette d’alarme. Les hauts et les bas importants dans les marchés ont montré qu’un portefeuille traditionnel constitué d’actions et d’obligations peut difficilement procurer un revenu fiable et régulier à la retraite.

Dans un article récent, le journaliste spécialisé en investissement au Globe and Mail, Simon Avery, analyse les leçons que les retraités devraient tirer des dernières années. Pour ce faire, il interviewe Moshe Milevsky, professeur en finances de l’Université York. « Au cours de la dernière décennie, les actions sont devenues beaucoup plus risquées que ce que les gens pensaient, en particulier à court terme, dit le professeur Milevsky. Les retraités doivent regarder de près quelle est leur exposition au marché des actions. Surtout, lorsqu’ils ont commencé à faire des retraits dans leurs actifs. »

Adapter les portefeuilles des clients retraités a toujours fait partie du travail des conseillers. Les turbulences boursières que l’on a connues depuis 2008 pourraient inciter à sélectionner d’autres types de produits que les obligations et les actions. « Certains produits donnent un bon potentiel de rendements lorsque les marchés performent bien. Et si les marchés s’écroulent complètement, vous avez un montant minimum de revenus qui est garanti pour le reste de votre vie. C’est quelque chose que les retraités apprécient de plus en plus désormais », affirme M. Milevsky.

Rentes et fonds distincts Parmi les produits à considérer pour les clients retraités figurent les rentes à montant fixe ou variable, offertes par les grandes compagnies d’assurances. Les fonds distincts sont également intéressants car ils peuvent garantir des retraits minimaux. « Comme la structure des fonds distincts est celle des contrats d’assurance, ils bénéficient de certains avantages supplémentaires par rapport aux fonds communs de placement », souligne la Financière SunLife sur son site internet.

Les produits structurés à capital garanti font aussi partie des produits à considérer. Cependant, plusieurs investisseurs québécois ont gardé un goût amer après avoir acheté ce type de produit avant 2008. Ces investisseurs pourront récupérer leur capital au bout de cinq ou sept ans. Cependant, entre temps ils n’auront aucun rendement. Une demande de recours collectifs a même été déposée contre certains émetteurs.

Selon le professeur Milevsky, ces différents produits alternatifs sont particulièrement utiles lorsque la personne retraitée ne dispose pas d’un fonds de pension d’employeur.