Hausse de l’adoption de l’IA

Par La rédaction | 16 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 16 janvier 2024
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Photo : Karsten Neglia / 123RF

Les entreprises canadiennes adoptent et déploient de plus en plus l’intelligence artificielle (IA). Ainsi plus du tiers (37 %) des entreprises de plus de 1000 employés disent l’utiliser dans le cadre de leurs opérations, révèle l’« Indice mondial de l’adoption de l’IA pour 2023 », réalisé par Morning Consult au nom d’ IBM.

Les entreprises semblent ainsi de plus en plus intéressées par les perspectives que leur offre l’IA. Si l’adoption de l’IA est demeurée stable à l’échelle mondiale (42 % depuis avril 2023), le Canada a vu, quant à lui, une hausse dans la proportion de ses entreprises qui ont déployé l’IA. Celle-ci est ainsi passée de 34 % en avril 2023 à 37 % en novembre 2023.

« 2023 a été une année transformatrice pour l’adoption de l’IA au Canada et dans le monde entier, et sur la base de l’écosystème solide, des investissements et des talents d’un océan à l’autre, les entreprises canadiennes sont bien placées pour maintenir une position de leadership et transformer les industries essentielles », note Deb Pimentel, directrice générale de la technologie chez IBM Canada.

Ceux qui utilisent déjà cette technologie ont visiblement été charmés, car 35 % des entreprises utilisant l’IA ont l’intention d’accélérer et d’accroître leurs investissements dans cette technologie.

Parmi les principaux investissements, les organisations canadiennes citent le recyclage et le perfectionnement de la main-d’œuvre (42 %) ainsi que la recherche et le développement (41 %).

Trois raisons principales expliquent cet engouement pour l’IA, soit :

  • les progrès des outils d’IA qui les rendent plus accessibles (46 %);
  • la nécessité de réduire les coûts et d’automatiser les processus clés (46 %);
  • et la quantité croissante d’IA intégrée dans les applications commerciales standards (34 %).

Toutefois l’adoption de cette technologie est confrontée à plusieurs obstacles dont les principaux sont :

  • des compétences et une expertise limitées en IA (41 %);
  • une trop grande complexité des données (24 %);
  • des coûts élevés (24 %);
  • le manque de capacité à gouverner correctement les modèles d’IA (21 %);
  • des préoccupations éthiques (20 %);
  • et des projets d’IA trop difficiles à intégrer et à faire évoluer (20 %).

Il est intéressant de noter que d’après l’étude commandée par IBM, l’IA a déjà un impact sur la main-d’œuvre. Ainsi, comme environ une organisation sur cinq (21 %) ne dispose pas d’employés ayant les bonnes compétences pour utiliser les nouveaux outils d’IA ou d’automatisation et 17 % ne peuvent pas trouver de nouveaux employés ayant les compétences nécessaires pour combler cette lacune, seulement 25 % des organisations forment ou requalifient actuellement leurs employés pour qu’ils puissent travailler avec les nouveaux outils d’automatisation et d’IA.

« Alors que plus d’entreprises explorent l’IA en 2024, il sera essentiel pour les entreprises de définir plus clairement comment l’IA offre de la valeur, y compris la façon dont elle complète le travail que les équipes effectuent aujourd’hui, en assurant une gouvernance saine pour une adoption responsable, et en appliquant une feuille de route pour améliorer ou recycler les talents afin que les employés soient formés à utiliser la technologie de manière efficace », conclut Deb Pimentel.

L’enquête a été menée en novembre 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 2 342 professionnels de l’informatique dans des organisations comptant plus de 1 000 employés dans plusieurs pays du monde, notamment le Canada.

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La rédaction