Les chefs de direction canadiens sont particulièrement pessimistes

Par La rédaction | 5 février 2024 | Dernière mise à jour le 2 février 2024
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Photo : Colin Cramm / 123RF

Les chefs de direction canadiens sont plus pessimistes que leurs pairs mondiaux, mais ils sont ouverts à l’IA générative et à la réinvention, si l’on en croit les résultats de la 27e Enquête annuelle mondiale de PwC auprès des chefs de direction.

En effet, au Canada, 55 % des dirigeants prévoient une baisse de la croissance économique intérieure en 2024, comparativement à 37 % des chefs de direction mondiaux dans leur pays respectif.

Menée auprès de 4 702 chefs de direction dans 105 pays et territoires, dont 114 au Canada, du 2 octobre au 10 novembre 2023, précise PwC dans son communiqué, l’enquête a examiné la nécessité croissante pour les organisations de se réinventer.

Les résultats de l’étude signalent des occasions d’accélérer le rythme de la réinvention, de tirer parti de l’IA générative et de surmonter les obstacles au changement.

L’IA GÉNÉRATIVE DANS LA MIRE

De fait, 36 % des chefs de direction canadiens ont commencé à adopter l’IA générative contre 32 % à l’échelle mondiale.

Les employés canadiens qui ont une certaine appréhension par rapport à l’incidence de cette technologique ne devraient pas s’inquiéter, car seulement 14 % des chefs de direction au Canada estiment que l’IA générative réduira leurs effectifs au cours des 12 prochains mois, contre 25 % des répondants mondiaux.

DES REVENUS EN CROISSANCE

Selon l’enquête de PwC, les chefs de direction canadiens s’attendent à une adoption rapide de l’IA générative en raison des améliorations qu’elle peut apporter à une organisation.

Près de 60 % d’entre eux croient d’ailleurs « qu’elle changera considérablement la façon dont leur entreprise crée, livre et capte de la valeur dans les années à venir ».

De plus, 29 % des répondants canadiens estiment qu’elle augmentera leurs revenus au cours des 12 prochains mois.

DES RISQUES ACCRUS

Cela dit, les chefs de direction canadiens pensent également que l’IA amplifiera les risques au sein de leur entreprise, notamment en ce qui a trait à la cybersécurité (66 %), la désinformation (52 %), la responsabilité juridique et la réputation (47 %).

Par ailleurs, 55 % des répondants canadiens admettent que l’IA nécessitera une mise à niveau importante de leur main-d’œuvre au cours des trois prochaines années.

L’IMPÉRATIVE RÉINVENTION

L’enquête de PwC a aussi révélé que 32 % des chefs de direction canadiens se demandent si leur organisation sera encore viable dans dix ans, ce qui constitue une hausse par rapport à 2023 (24 %).

Si les chefs de direction canadiens semblent ainsi pessimistes quant à l’avenir de leur organisation, ils demeurent tout de même plus optimistes à ce sujet que leurs homologues mondiaux (45 %).

À l’instar de ces derniers, 95 % des chefs de direction canadiens « ont déclaré avoir pris des mesures au cours des cinq dernières années pour changer leurs façons de créer, de livrer et de capter de la valeur », souligne PwC.

DES OBSTACLES ORGANISATIONNELS

Les chefs de direction canadiens ont indiqué que l’inefficacité organisationnelle représente toutefois un obstacle à la réinvention de leur entreprise.

Ainsi, l’inefficacité gruge environ la moitié du temps consacré par l’entreprise aux courriels (51 %), aux évaluations de la performance (50 %), à l’approvisionnement et aux contrats (45 %) et à la résolution de problèmes techniques (46 %).

DES PISTES POUR FAVORISER LE CHANGEMENT

À la lumière des résultats de l’enquête, PwC suggère trois pistes pour contrer l’inefficacité organisationnelle et favoriser la réinvention :

  1. investir dans des technologies comme l’IA générative;
  2. motiver les employés à participer à la réinvention en les encourageant à proposer de nouvelles façons de faire, ce qui permettra de découvrir des possibilités d’accélérer l’adoption technologique, et plus de solutions aux inefficacités organisationnelles;
  3. et anticiper les risques émergents et en repérer les dangers à un stade précoce, pour permettre aux chefs de direction de mieux affronter les défis auxquels fait face leur organisation.

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La rédaction