Transaction Montrusco-Banque Nationale : le dossier n’est pas encore finalisé

Par Ronald McKenzie | 30 septembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Contrairement à ce qu’annonçait mercredi la Banque Nationale, l’achat de la clientèle privée de Montrusco Bolton ne serait pas encore complété. C’est ce qu’a déclaré jeudi Richard Guay, vice-président principal de Montrusco Bolton, à Conseiller.ca. « Nous avons signé une lettre d’intention, mais il reste encore des points à régler. Les discussions vont bon train, mais ce n’est pas finalisé. » (Voir notre article La Banque Nationale achète la clientèle fortunée de Montrusco Bolton)

Entre autres, il reste à déterminer le statut de la dizaine de conseillers de Montrusco Bolton qui s’occupent des portefeuilles de leurs 600 clients fortunés. Conserveront-ils leur emploi ? Seront-ils transférés à Gestion privée 1859 de la Banque Nationale ? « Les discussions se poursuivent. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment », a indiqué Richard Guay.

Montrusco Bolton veut céder son secteur de la gestion privée afin de mieux consacrer ses efforts pour ses clients institutionnels : caisses de retraite, fondations, communautés religieuses et «plateformes de distribution», y compris les compagnies d’assurances et les sociétés de fonds communs.

La firme de Montréal met donc fin à ses services de détail pour ce qui est de la gestion de patrimoine. Cette activité était-elle profitable ? Montrusco Bolton est une entreprise privée rentable, a précisé Richard Guay. Elle ne divulgue pas d’information sur ce qui se passe dans ses différentes unités. « La transaction avec la Banque Nationale nous permettra de nous concentrer sur notre métier, c’est-à-dire donner de bons rendements à nos clients. Nous croyons que nos clients institutionnels vont apprécier [cette décision] », a dit Richard Guay.

La Banque Nationale « très heureuse » Questionnée sur le flou entourant le caractère définitif ou non de l’achat, la Banque Nationale a précisé à Conseiller.ca que l’affaire suit son cours. « C’est comme dans tout processus normal d’acquisition, on fait une lettre d’intention au début de la démarche. À la Banque Nationale, nous sommes très heureux, et Montrusco semble l’être aussi », a souligné Claude Breton, porte-parole de la Banque Nationale.

Au cours des prochaines semaines, les deux parties régleront des détails, dont l’obtention de l’approbation des autorités réglementaires nécessaire à la conclusion de la transaction. Pour ce qui est de l’impact stratégique sur ses activités, Gestion privée 1859 veut attendre que « l’entente soit finalisée » avant d’en discuter avec les médias.

Ronald McKenzie