Actifs réels : il faut sortir des sentiers battus

Par Nicolas Ritoux | 12 juillet 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les logements étudiants, les laboratoires scientifiques, les centres de données et… les distributeurs d’hydrocarbures (!) ont le vent dans les voiles, indique Larry Antonatos, gestionnaire de portefeuille à Brookfield Asset Management.

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« On voit de belles performances dans l’immobilier résidentiel locatif, soutenues par une pénurie d’unités et une appréciation des prix, ainsi que dans l’immobilier lié au secteur de la logistique, alors que les entreprises délaissent le modèle des flux tendus pour constituer des inventaires plus importants. Du côté de l’immobilier commercial, tout comme dans les espaces de bureaux, nous croyons que les propriétés de haute qualité situées dans les meilleurs marchés vont tirer leur épingle du jeu », rapporte-t-il.

Mais selon l’expert, les occasions les plus belles se trouvent parmi les actifs « alternatifs ».

Dans l’immobilier, il cite les logements étudiants et les laboratoires scientifiques, qui jouissent de solides fondamentaux et affichent donc de belles promesses de rendement.

Ailleurs dans la sphère des actifs réels, il pointe également les services d’utilité publique, et notamment ceux qui contribuent à la transition vers l’énergie propre.

« On assiste à un changement générationnel dans la production d’électricité. Le charbon et le pétrole doivent céder leur place au solaire, à l’éolien et à l’hydroélectricité. Mais parce que ces installations sont éparpillées et intermittentes, il faut encore investir dans la résilience du réseau de distribution électrique. Une hausse de l’investissement se traduira par de plus hauts revenus », assure Larry Antonatos.

Paradoxalement, le secteur des hydrocarbures connaît un regain dans la foulée des sanctions visant le pétrole russe.

« Le secteur pétrolier intermédiaire a été boudé ces dernières années sous l’effet de la transition vers le renouvelable. Mais avec le conflit en Ukraine, on réalise que cette transition va prendre encore des décennies. Et d’ici là, on a besoin d’assurer un approvisionnement en hydrocarbures. Par exemple, nos placements dans des sociétés américaines de distribution de gaz naturel performent très bien depuis que les Européens cherchent à s’approvisionner ailleurs qu’en Russie, incluant aux États-Unis », ajoute Larry Antonatos.

Enfin, l’expert mentionne les infrastructures de données, de plus en plus gourmandes alors que la pandémie nous a habitués à multiplier les vidéoconférences et autres diffusions de produits culturels en continu.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.