Actions à dividendes : cap vers le sud

9 avril 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Certaines actions américaines à dividendes se négocient à des évaluations attrayantes relativement à leurs homologues canadiennes. C’est donc le moment d’en profiter, dit Jason Gibbs.

En entrevue à Morningstar Canada, le vice-président et gestionnaire de portefeuille chez GCIC Ltée croit que les Bourses américaines ont touché le fond. « Le couperet ne tombe plus; une bonne partie des mauvaises nouvelles sont déjà intégrées aux évaluations, et la sacro-sainte consommation américaine se porte beaucoup mieux », indique Jason Gibbs, qui gère plusieurs fonds Dynamique générateurs de revenus.

Dans les secteurs des télécommunications, des oléoducs et de la technologie, on peut trouver des titres américains de première qualité qui offrent une croissance solide de leurs dividendes, dit-il. Plus qu’au Canada, assurément, où le marché boursier déjà concentré se rétrécit davantage en raison des prises de contrôle de sociétés très en vue.

Jason Gibbs vient de prendre position dans Comcast Corp. Cette firme basée à Philadelphie est un chef de file dans les services de télécommunications et des médias. Elle est aussi présente dans le domaine du divertissement. « La compagnie génère un montant substantiel de flux de trésorerie disponibles, produit une croissance des dividendes à deux chiffres et présente une valeur attrayante par rapport à ses homologues canadiennes », estime l’expert.

Du côté des oléoducs, il vient d’ajouter le titre de Williams Co. dans tous ses fonds. Williams est l’une des plus grandes firmes dans ce secteur aux États-Unis. Elle fait face à une faible concurrence. Bien que ses flux de trésorerie soient en hausse, cela ne se reflète pas encore dans l’action de Williams Co., « moins chère que celle de nombreuses compagnies d’oléoducs canadiennes », précise le gestionnaire.

Pour des fins de diversification, Jason Gibbs a choisi Microsoft, géant mondial des logiciels. Cette action offre de la valeur et la compagnie satisfait à ses critères. « Son modèle commercial est dominant, elle possède un flux de trésorerie visible et croissant, et elle augmente ses dividendes de 10 % par an », note-t-il.

Au Canada, Jason Gibbs a un faible pour le fonds de placement immobilier H&R REIT. Ce fonds possède des actifs durables de qualité supérieure qui jouissent d’une forte demande à la fois des particuliers et des investisseurs institutionnels. De plus, H&R REIT détient 15 % d’actifs américains.

Toujours au pays, il attire notre attention sur trois fournisseurs de services de télécommunication canadiens : Telus, Rogers Communications et BCE. En général, ces trois géants « réussissent bien à faire croître leurs dividendes », les faisant augmenter de 3 % à 5 % par an, précise Jason Gibbs.