Chapeau bas, Yves!

Par Priscilla Franken | 11 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Konstantin Kirillov / 123RF

Existe-t-il une autre profession qui soit aussi souvent sujette aux préjugés, aux idées préconçues et à la calomnie que la vôtre? La mission que le fondateur de ce magazine s’était donnée n’est pas des moindres. Regardez l’ensemble de l’œuvre: c’est d’abord cette interminable lutte au conseiller bashing qui vous frappe. Une lutte omniprésente, sans concession, fut-elle en filigrane ou clairement affichée.

« Les professionnels des services financiers en ont ras le bol d’être pris à partie chaque fois qu’un scandale financier éclate. Comment se fait-il que les conseillers se font semoncer comme si les malversations étaient la règle au sein de la profession ? Le temps est venu pour les conseillers de riposter », écrivait Yves Bonneau en 2006.

Pendant 17 ans, il vous a régalés de la finesse de sa plume, surpris par son audace, édifiés par la profondeur de ses analyses. Vous l’avez côtoyé à de nombreux évènements, vous lui avez parlé je ne sais combien d’heures au téléphone, vous avez peut-être aussi dévalé quelques pentes avec lui.

Chacun de ses mots, précis, acéré, visait toujours juste. C’est un fait: les phrases d’Yves Bonneau transpirent le vrai travail journalistique, la rigueur, l’intelligence et l’honnêteté. Les phrases d’Yves Bonneau, c’est comme un tableau qu’on aime contempler parce qu’il laisse entrevoir toutes les petites touches de créativité, de liberté de ton et de perfectionnisme de l’artiste.

Malgré lui, ce sont beaucoup d’émotions qu’il a suscitées quand son départ a été annoncé en décembre dernier. Au sein de l’industrie, mais parmi ses proches collaborateurs aussi. Il faut maintenant dire au revoir à notre ami, notre confrère, notre porte-parole, notre mentor.

Merci et bonne chance, Yves ! L’équipe de Conseiller

Priscilla Franken