Transfert et relève en vue ?

Par La rédaction | 30 novembre 2023 | Dernière mise à jour le 29 novembre 2023
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Photo : Andriy Popov / 123RF

Selon un nouveau Portrait des PME au Canada de KPMG Canada, 79 % des chefs d’entreprises familiales canadiennes accélèrent leur transition et leurs plans de relève en raison d’un environnement évoluant rapidement et de nouvelles règles fiscales.

Le sondage a été mené auprès de propriétaires ou de cadres supérieurs de 700 petites et moyennes entreprises (PME), entre le 30 août et le 25 septembre 2023.

Les résultats révèlent un changement démographique important en cours au Canada, 73 % des répondants s’attendant en effet à une transition vers un nouveau leadership dans les trois à cinq prochaines années.

Parmi les dirigeants, 71 % ont un processus détaillé de planification de la relève et/ou un plan officiel pour assurer la continuité de leur entreprise, 19 % ont un plan, mais qui n’est pas détaillé, et 6 % n’ont pas de plan, mais savent quel membre de la famille prendra la relève.

UN SENTIMENT D’URGENCE

Pour expliquer cette accélération, les répondants ont évoqué un environnement commercial et économique en constante évolution, des technologies perturbatrices, les réalités climatiques, de même que des dynamiques familiales complexes.

De nouvelles lois fiscales créent également un sentiment d’urgence.

En effet, les changements introduits dans le budget fédéral de 2023 ont une incidence sur le traitement fiscal des transferts d’entreprise à un membre de la famille, en particulier la possibilité pour les propriétaires de demander une exonération à vie des gains en capital.

Les nouvelles règles établissent aussi des exigences plus strictes relativement au transfert intergénérationnel d’actions des entreprises familiales.

Ainsi, d’après le sondage de KPMG, 70 % des répondants déclarent accélérer leurs plans de relève ou les mettre en vigueur avant le 1er janvier 2024, afin d’éviter les changements fiscaux à venir.

QUELLE RELÈVE ?

Pour ce qui est des repreneurs, 79 % des dirigeants affirment avoir l’intention de vendre à une autre entreprise ou à un tiers dans les trois à cinq prochaines années (28 % sont tout à fait d’accord, 41 % sont plutôt d’accord).

Par ailleurs, 79 % dirigeants rêvent de transmettre leur entreprise à une génération plus jeune au sein de leur famille.

Pourtant, 71 % estiment que la prochaine génération n’est pas prête à assumer les responsabilités inhérentes à la direction de l’entreprise et à sa progression.

LES FCE, UNE AUTRE POSSIBILITÉ

Dans sa récente mise à jour économique, le gouvernement a annoncé l’introduction d’une exonération fiscale temporaire (années d’imposition 2024 à 2026) qui s’appliquerait sur les premiers 10 M$ de gains en capital réalisés sur la vente d’une entreprise à une fiducie collective des employés (FCE) sous certaines conditions.

Or, 72 % des répondants jugent que les FCE assorties d’une exonération des gains en capital pour les propriétaires pourraient avoir un effet positif sur l’économie canadienne, stimulant l’innovation et la croissance.

LA CLÉ SOUS LA PORTE

Finalement, certains propriétaires d’entreprise familiale comptent fermer boutique et quitter les affaires dans les trois à cinq prochaines années (28 % étant tout à fait d’accord), ne trouvant personne pour prendre la relève, indique le sondage.

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La rédaction