Quels sont les écueils à la croissance?

Par La rédaction | 9 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Oubliez le fardeau fiscal : les obstacles à la croissance des PME québécoises sont les coûts de l’approvisionnement et la concurrence.

C’est ce qu’a constaté l’Institut de la statistique du Québec dans son plus récent rapport Financement et croissance des PME, publié à la fin mars.

Ces deux facteurs inhibant la croissance d’une PME ont été identifiés par près de la moitié des PME québécoises comme posant un sérieux défi à l’avenir d’une PME.

La semaine dernière, nous faisions état des conclusions de l’ISQ relativement au financement des PME, tirées de l’enquête Le financement et la croissance des PME au Québec en 2011.

Trois obstacles externes…

Trois autres obstacles externes aux PME ont été identifiés par plus du tiers des répondants : la volatilité de la demande, la pénurie des travailleurs et la réglementation gouvernementale. Ensemble, ces cinq facteurs sur lesquels les PME n’exercent aucun contrôle constituent les obstacles les plus significatifs à la croissance des petites entreprises.

Et trois obstacles internes

Par ailleurs, trois obstacles internes à la croissance se dessinent dans le tableau des PME brossé par l’ISQ : le recrutement et la rétention des employés, le maintien des rentrées de fonds suffisants, et le fait de consacrer trop de temps aux opérations courantes sont le plus souvent cités par les PME québécoises.

Les données colligées par l’ISQ permettent cependant de relativiser la situation : ainsi, « 6 PME sur 10 ont enregistré une croissance des ventes entre 2009 et 2011 (60,3 %) au Québec ou prévoyaient en connaître une entre 2012 et 2014 (62,7%) », écrit l’ISQ.

L’organisme estime en outre que l’accès au financement externe – le crédit ou le prêt commercial notamment – « pourrait avoir stimulé la croissance des ventes ». Près des trois quart des PME ayant obtenu du financement enregistraient une croissance des ventes. À l’opposé, des PME n’ayant reçu aucun financement externe, à peine plus de la moitié disait avoir augmenté les ventes.

Les chercheurs remarquent aussi que certaines difficultés à faire croître l’entreprise augmentent avec la taille de la PME : la concurrence est ressentie par 68 % des PME de plus de 100 employés, par rapport à 47 % pour les microentreprises. Quant à la rétention de la main-d’œuvre, les différences sont du même ordre.

L’ISQ signale cependant que « l’obstacle le plus fréquemment mentionné par les PME d’un à quatre employés, soit par 50,5 % d’entre elles, était l’augmentation du coût des intrants. »

Enfin, quelques disparités régionales ont été relevées par l’ISQ : ainsi, les PME de la région de Québec sont plus nombreuses (52 %) à déplorer la pénurie de travailleurs que les PME des autres régions (34 %).

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La rédaction