Contenu publicitaire
?

Qu’est-ce que Contenu publicitaire?

Le Contenu publicitaire est du contenu fourni par des entreprises qui souhaitent joindre les professionnels de la finance. Les journalistes de Conseiller.ca ne participent pas à la production de ce contenu. Contactez-nous pour obtenir plus d’information.

Épargne des femmes : savoir les conseiller

4 Décembre 2023 | Dernière mise à jour le 6 Décembre 2023
4 minutes de lecture
Femme équilibrant un bébé sur ses genoux alors qu'elle est assise devant un ordinateur portable

La différence la mieux connue se trouve dans l’écart de leur salaire. Selon les derniers chiffres de Statistique Canada qui remontent à 2021, les employées de 25 à 54 ans gagnent 89 cents pour chaque dollar versé à leurs collègues masculins. Toutes choses étant égales par ailleurs, elles ne peuvent mathématiquement pas mettre autant d’argent de côté.

Isabelle Bérubé, conseillère en sécurité financière chez Beneva

Si on prend pour exemple la clientèle de Beneva, l’épargnante moyenne a 51 ans avec un portefeuille de placements de 71 600 $ et un revenu annuel de 62 000 $, tandis que l’épargnant moyen a 49 ans avec 73 800 $ en placements et un revenu de 74 000 $.

« Ces données n’incluent pas l’ensemble des actifs de nos clients, car ils peuvent avoir aussi des biens immobiliers et des placements dans d’autres institutions, mais ils offrent un échantillon utile pour la comparaison », dit Isabelle Bérubé.

« Nous avons davantage de clientes que de clients en épargne et investissement; elles sont plus nombreuses à épargner que les hommes. Mais quand ceux-ci le font, ils accumulent plus de fonds, plus rapidement. »

Un fossé difficile à combler

En plus des différences de salaire, les femmes doivent parfois interrompre leur carrière en cas de maternité, ou réduire leurs heures de travail si elles sont en situation de famille monoparentale ou séparées. Cela peut réduire non seulement leur capacité d’accumuler des fonds, mais aussi leur tolérance au risque quand vient le temps de choisir des placements, si bien qu’elles font moins de gains durant les marchés haussiers.

Les femmes sont donc souvent désavantagées en ce qui a trait au financement d’une retraite confortable, à plus forte raison si elles sont seules, sans parler du fait qu’elles vivent habituellement plus longtemps.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, les femmes atteignaient en moyenne en 2022 l’âge de 84 ans contre 80 pour les hommes. Même s’il s’agit de moyennes, les conseillers doivent anticiper le financement d’une retraite plus longue pour assurer à leurs clientes le maintien d’une qualité de vie adéquate.

Dans ce contexte, comment aborder les épargnantes ?

Amasser sans décaisser

« L’approche globale reste la meilleure porte d’entrée. Contrairement aux hommes, qui aiment parler tout de suite de chiffres et de rendements, les femmes aiment commencer par la planification de retraite et l’analyse financière », indique Isabelle Bérubé.

Une stratégie conseillée aux clientes de Beneva consiste à épargner continuellement dans leur CELI et à faire un transfert vers le REER en fin d’année si elles n’ont pas eu besoin des fonds. Cela permet de créer un coussin financier sans crainte d’avoir à décaisser leur REER, tout en maintenant une discipline d’épargne.

Autre constat : les parents aident davantage leurs enfants qu’autrefois sur le plan financier. « Les mères, en particulier, se montrent souvent soucieuses de l’avenir financier de leurs enfants, et elles sont nombreuses à leur ouvrir un REEE », dit Isabelle Bérubé.

Génération risque

Lorsque l’on sépare les épargnantes par tranches d’âge, plusieurs différences émergent selon l’experte.

« Les plus jeunes, de 25 à 30 ans, ont nettement plus de tolérance au risque. Ce n’est pas seulement parce qu’elles ont beaucoup d’années d’épargne devant elles, c’est aussi parce qu’elles font plus d’études que leurs aînées. »

« Pour cette génération, l’argent n’est plus un tabou. Elles parlent plus ouvertement de leur salaire et de leurs placements avec leurs amis et leur famille. Elles sont aussi mieux informées que leurs mères en matière de finances, grâce aux réseaux sociaux. Plusieurs créateurs de contenu de leur génération se spécialisent dans la vulgarisation des finances personnelles », poursuit Isabelle Bérubé. 

Les conseillers qui ont quelques compétences en communication ont donc tout intérêt à se lancer sur les réseaux sociaux pour joindre cette clientèle émergente.

Vers la fin de la trentaine, la tendance change. Les épargnantes commencent à se demander si elles doivent diminuer leur prise de risque, d’autant plus si elles ont des responsabilités familiales à assumer. La part du budget consacrée aux enfants gagne en importance, et l’épargne passe à l’arrière-plan.

Quant aux plus âgées, selon l’experte, elles penchent pour la sécurité.

« Elles tendent à appeler leur conseiller plus fréquemment pour calculer leur situation et s’assurer qu’elles sont toujours bien alignées sur leurs objectifs. Mais c’est plutôt normal puisque leur retraite approche. »

Beneva