Survivre à une crise financière quand on est retraité

Par La rédaction | 16 septembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : lightwise / 123RF

Avec le retour de la volatilité, les tensions commerciales et les risques de récession souvent évoqués dans les médias, les investisseurs qui s’approchent de la retraite ou qui sont déjà retraités sont nerveux. Cela mène à bien des erreurs.

Carlos Dias Jr, fondateur et président de Dias Wealth LLC, rappelle que la diversification reste importante, même une fois rendu à la retraite. Et cette diversification ne se limite pas aux actions, obligations, fonds communs de placement et fonds négociés en Bourse. Selon le niveau de revenu, d’autres avenues sont aussi intéressantes pour protéger le capital.

La rente, par exemple, peut aider les retraités à se diversifier, à satisfaire un besoin de revenu et à investir de manière prudente sans sacrifier leur retraite entière ou leurs comptes d’investissement. Elle doit être perçue, selon Carlos Dias Jr, comme une alternative aux obligations, aux comptes d’épargne ou même aux obligations du Trésor. 

L’objectif de la rente devrait être de transférer le risque d’investissement à la compagnie d’assurance. Il faut donc éviter les rentes variables, qui ramènent le risque au rentier. Il faut surtout choisir un conseiller qui saura conseiller le meilleur produit pour son client. 

En arrivant près de la retraite ou à la retraite, il faut surtout éviter de commettre des bourdes. Voici donc quatre erreurs à éviter, selon Carlos Dias Jr.

1. N’ESSAYEZ PAS DE PRÉVOIR LE MARCHÉ

On entend souvent qu’il faut acheter des actions lorsque les marchés sont en baisse. C’est vrai qu’on peut alors dénicher de bonnes occasions, mais ce n’est pas une raison pour essayer de deviner le moment où le marché est à son plus bas. La plupart des retraités peinent à prévoir quelle direction prendra le marché. Ils ne sont pas les seuls, même les gestionnaires de portefeuille les plus chevronnés prennent parfois de mauvaises décisions. 

Lorsque les marchés ont baissé en 2008, plusieurs investisseurs ont trop vendu d’actions, mais beaucoup de retraités ont surtout attendu trop longtemps avant de revenir sur le marché lorsque celui-ci a pris du mieux. Ils ont donc raté les gains de la remontée. S’ils étaient restés investis dans le marché, ils auraient encaissé des dividendes et auraient bénéficié du ralliement des titres. 

2. ÉVITEZ LES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME

Lorsque les niveaux de taux d’intérêt sur les obligations à court terme dépassent ceux des obligations à long terme (la fameuse inversion des courbes) comme c’est le cas actuellement, on regrette amèrement d’avoir placé ses avoirs dans des obligations sur trente ans. 

De plus, si les gestionnaires de portefeuille ont acheté des fonds d’obligations qui contiennent plus de titres à long terme que de titres à court terme et que vous devez vendre une partie des obligations à long terme, vous risquez de perdre une partie de votre capital de départ. En effet, les taux d’intérêt vont remonter un jour ou l’autre et le prix des obligations tend à suivre la tendance inverse de celle des taux d’intérêt.

3. NE VOUS SUREXPOSEZ PAS AUX ACTIONS

La crainte de manquer de fonds pendant la retraite amène certains retraités à augmenter fortement leur exposition en actions et en fonds commun de placement axés sur la croissance. Mais ce faisant, ils augmentent aussi sensiblement leur exposition au risque. Une correction des marchés peut avoir un effet dévastateur sur un retraité dont 70 % du portefeuille est composé d’actions. 

Il faut garder un équilibre dans la répartition des actifs, même si on a l’impression que notre niveau d’épargne n’est pas suffisant. Prendre beaucoup de risque ne se traduira pas obligatoirement par un fort rendement. Or, les retraités peuvent difficilement récupérer de grosses pertes.

4. NE VOUS RÉFUGIEZ PAS DANS LE LIQUIDE

Conserver trop de liquidité en attendant nerveusement la prochaine crise est une erreur commune chez les retraités. Le problème est que plus on vieillit, plus on dépend des dividendes et des intérêts pour augmenter ses revenus. La liquidité ne produit aucun des deux et en plus elle perd de la valeur chaque année en raison de l’inflation. Elle doit plutôt servir à générer de la croissance.

La rédaction